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L’exploitation du sable désormais interdite au nord de Libreville

Le gouvernement gabonais a décidé d’interdire l’exploitation du sable au nord de Libreville, afin de prévenir l’érosion de la façade maritime de la capitale gabonaise où l’on observe une tendance générale au recul des plages d’une moyenne de plusieurs mètres.

Dans un communiqué publié lundi, le ministère des mines, du pétrole et des hydrocarbures dénonce l’attitude des opérateurs qui se livrent à une exploitation effrénée du sable, indiquant qu’aucune autorisation ne sera jamais plus délivrée dans le secteur pour cette activité.

Les autorisations exceptionnelles actuelles devront prendre fin au plus tard le 31 décembre 2011, souligne le communiqué, ajoutant que la mesure a été prise en application d’un arrêté ministériel du 2 novembre 2005, visant à protéger les côtes de la capitale gabonaise de l’érosion inéluctable qui s’opère.

‘’Même si les causes de l’érosion sont à trouver dans le processus naturel de sédimentation, il n’en demeure pas moins que cette érosion a été néanmoins intensifiée par les activités humaines, notamment l’exploitation de sable sur les plages’’, estiment les spécialistes

Selon les mêmes spécialistes, le prélèvement illicite de sable au voisinage de la côte peut déséquilibrer localement le bilan sédimentaire, et entraîner l’intensification de l’érosion côtière (éboulement de falaises, réduction ou disparition de plages…).

Cette activité peut à la longue modifier la morphologie du littoral et le paysage côtier et n’avantage pas non plus le développement du tourisme, un domaine sur lequel les pouvoirs publics fondent de réels espoirs dans le cadre de la diversification de l’économie nationale.

Pourtant interdite, l’extraction du sable bat son plein et fait des dégâts très importants dans certaines zones telles que la sablière, un quartier résidentiel situé au nord de Libreville, où pullulent les carrières clandestines de sable.

Cette activité illicite rapporte de gros bénéfices, estimés de 50 à 70.000 FCFA le camion à six roues, et de 80 à 90.000 FCFA celui à dix roues.

L’extraction non contrôlée du sable marin à la sablière est responsable de l’avancée de la mer sur la plate-forme continentale, et notamment vers les habitations situées le long du littoral.

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