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Une route coupée depuis plusieurs années dans le sud Gabon

La circulation est impossible depuis plusieurs années déjà sur l’axe routier d’une dizaine de km reliant le village de Ndongui à Mbigou, le chef-lieu du département de la Louétsi-Wano, dans la province de la Ngounié, dans le sud du Gabon.

Faute d’entretien, ce tronçon routier est dans un piteux état. Tout comme l’est le pont situé à la hauteur du village Ndongui. Ce pont également endommagé depuis plusieurs années déjà, rend totalement impraticable un tronçon routier autrefois très fréquenté qui peut mener à Popa, une localité enclavée de la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est), et même jusqu’à Koula-Moutou, le chef-lieu de province.

Le chef du village Ndongui/Lébani, M. Jean-Baptiste Boubala, a lancé un appel aux autorités locales, notamment au chef de la subdivision des Travaux Publics, en vue de l’aménagement de ce tronçon routier d’une importance capitale parce que reliant son village à Mbigou, la principale ville de la contrée.

M. Boubala a soumis la même doléance à l’équipe socioéconomique du Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC) venue à la rencontre des populations riveraines du Parc national des Monts Birougou.

‘’Dans cette région, les populations vivent l’enfer’’, a déclaré le chef de village.

Les villageois de Ndongui, Moudouma, Itsiba, Moukouma-Moupopa, Moukouala-Mousséssé, sont contraints à la marche pour se rendre à Mbigou.

Les infirmiers et les enseignants qui travaillent dans ces localités sont obligés de s’absenter pendant plusieurs jours pour aller percevoir leur salaire dans le chef-lieu de département.

De nombreux jeunes ont dû quitter les villages pour aller s’installer dans les villes, ajoutant à l’exode rural.

Faute de visiteurs, les produits agricoles, de la pêche et de la chasse ne trouvent pas acquéreurs. Les villageois, qui voient leurs efforts ruinés, sont gagnés par le découragement.

‘’Il nous est impossible d’évacuer nos produits’’, a déploré Charlotte Bourandou, chef du village Lébani, qui s’est demandée pourquoi un tel désengagement de l’Etat.

Selon elle, c’est par pure politesse et courtoisie que la délégation du RAPAC a été reçue dans les villages. N’eut été le respect qu’ont les villageois pour ces valeurs cardinales qui fondent l’hospitalité des populations du Gabon profond, les membres de la délégation auraient été boudés ou proprement éconduits.

‘’Arrangez nous la route et nous allons nous débrouiller pour le reste’’, ont lancé les villageois.

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