Un membre du collège des pairs de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED), Marcel Libama, a exhorté les enseignants de la province de la Ngounié (sud) encore hésitants, à observer le mouvement de grève générale illimitée, déclenchée le 11 avril dernier.

‘’Ou vous faites cours et vous le faites sincèrement, ou vous ne faites rien et dans ce cas, vous restez chez vous », a lancé M. Libama, au cours d’une réunion avec les enseignants à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié.

‘’La grève demeure le seul moyen de pression pour revendiquer nos droits’’, a rappelé M. Libama, qui est secrétaire national chargé de l’administration générale du Syndicat de l’éducation nationale (SENA).

Depuis le déclenchement de la grève, plusieurs enseignants continuent de faire cours, tandis d’autres se rendent dans les établissements pour faire de la figuration sans dispenser aucun enseignement.

Plusieurs enseignants ont avoué faire cours par peur des sanctions du ministère de l’Education nationale.

A ces derniers, l’émissaire de la CONASYSED a demandé de faire valoir le droit de grève reconnu à tout citoyen par la Constitution gabonaise.

‘’Pour ceux qui ont encore peur, vous avez tort car vous ne risquez rien et il n’y aura plus de salaire coupé’’, a-t-il affirmé.

M. Libama a rappelé à ses collègues les principales raisons ayant conduit au déclenchement de ce nouveau mouvement de grève à savoir, le non respect, par le gouvernement, des accords conclus entre les deux parties.

La CONASYSED exige, entre autres revenications, que la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) payée par an depuis 2009 soit désormais versée mensuellement.

La PIF était l’une des principales revendications de la CONASYSED lors de la grève la plus longue observée dans le secteur de l’éducation publique entre 2008 et 2009.