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Africa N°1 TV à l’étude, selon le ministre gabonais de la communication

Le ministre gabonais de la communication, Paul Ndong Nguema, a annoncé, mardi à Libreville que le gouvernement avait engagé une profonde réflexion pour un plan de restructuration de la radio gabonaise à vocation panafricaine Africa N°1.

Confrontée à d’énormes difficultés de trésorerie, Africa N°1 a cessé d’émettre le 27 avril dernier en raison de l’arrêt des prestations de l’opérateur satellitaire Eutelsat qui réclame le paiement d’une dette de près de 200 millions de FCFA.

Interpellé par l’Assemblée nationale sur la situation de la radio et du personnel qui totalise plusieurs mois d’arriérés de salaires, le ministre de la communication a expliqué que le plan de restructuration envisagé doit se dérouler en deux phases dont un plan de relance d’urgence et un plan à long terme qui va aboutir à la création d’Africa N°1 TV.

Selon M. Ndong Nguema, la non adaptation à la concurrence internationale est à l’origine des difficultés actuelles da la radio Africa N°1, difficultés d’ailleurs étroitement liées à celle du centre émetteur de Moyabi, dans le sud-est du Gabon, locataire des émetteurs ondes courtes, principaux poumons financiers en terme de recettes.

« Dès 1991, le centre émetteur de Moyabi a commencé à être infecté avec le boom audiovisuel en Afrique, né de la prolifération des émetteurs modulation de fréquences », a expliqué le ministre de la communication, ajoutant que cette situation a eu pour « conséquences automatiques’’ la baisse considérable de l’intérêt de la diffusion des émissions en ondes courtes.

Les locations des émetteurs de Moyabi n’étant pas actualisés, les principaux clients qui étaient RFI, la radio japonaise NHK et la radio suisse romande se sont désengagés, occasionnant un déficit annuel de plusieurs milliards de FCFA à la radio gabonaise, a poursuivi le ministre de la communication.

« Non seulement on faisait constater les difficultés d’investir dans le renouvellement des émetteurs mais on avait du mal à gagner du terrain par la multiplication des fréquences FM sur le continent, à l’instar des grandes radios concurrentielles », a-t-il regretté.

« Pendant qu’Africa N°1 comptait moins d’une vingtaine de fréquences en Afrique, RFI (Radio France Internationale) en possédait plus d’une soixantaine », a-t-il dit, soulignant qu’ »avec un tel décalage, la radio africaine s’est vue obligée de céder des parts de marché à RFI et BBC, perdant ainsi d’importants taux d’opportunités de soulagement financiers ».

Selon M. Ndong Nguema, le désengagement de la Société française de radiodiffusion (SOFIRAD), actionnaire à hauteur de 40%, a été le deuxième facteur de déstabilisation financière d’Africa N°1.

Ce retrait, qui s’est effectué parallèlement au déclin de la location des émetteurs en ondes courtes, a contraint le Gabon à assurer seul le fonctionnement d’Africa N°1, a-t-il dit, rappelant qu’à cette période l’Etat gabonais détenait 35% du capital, contre 55% pour les privés gabonais.

« Tous les espoirs vont reposer sur une nouvelle oxygénation », a poursuivi le ministre de la communication pour justifier l’entrée, en juin 2010, de la Libya Jamahiriya Broadcasting (LJB) dans le capital de la radio gabonaise, à concurrence de 52%, après le rachat des actions de « Son et Images », émanation de « Nkoussou Production », une société gabonaise qui détenait 25% du capital.

« L’opération de rachat était chiffrée a 10 millions de dollars », a indiqué M. Ndong Nguema, précisant que ce montant, qui n’était pas destiné au règlement des factures, représentait le coût d’achat des 52% des parts que les privés gabonais avaient vendues à LJB.

Les mêmes privés gabonais qui avaient racheté sur fond propres 40% des parts de la SOFIRAD pour 450 millions de FCFA, a-t-il rappelé.

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