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77,7 % des enfants seraient victimes de violences physiques au Gabon, selon une étude

77,7% des enfants seraient victimes de violences physiques au Gabon, selon les résultats d’une étude rendue publique, mercredi à Libreville, par le président de l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE), Mme Micheline Otounga, à l’occasion de la célébration de la journée de l’enfant africain.

Selon l’étude, les violences physiques, psychologiques, morales et sexuelles sont les quatre types de violences subies par les enfants au Gabon, se traduisant par des bagarres, les agressions dans la rue, les bastonnades, la traite, le travail forcé, les insultes et les viols.

L’enquête effectuée auprès des enfants âgés de 8 à 17 ans non scolarisés et scolarisés, la société civile et les institutions, les hôpitaux, les prisons (…) fait également état d’une violence domestique due à la faillite de la structure familiale et à une recrudescence des violences familiales.

40,6% des cas de violences contre les enfants s’exercent dans un contexte familial, 32,4% dans la communauté, 12,9% à l’école, 1,4% au sein de l’appareil judicaire et 0,2% dans les structures d’accueil des enfants en difficulté, poursuit l’étude.

Les causes d’ordre sociale et psychologique telles que le manque de repères au niveau sociétale et l’effondrement des valeurs traditionnelles, le divorce, la séparation et le concubinage des parents, l’abus d’alcool (…) sont responsables de 64,6% des violences contre les enfants.

Par ailleurs, la violence contre les enfants est également motivée par la situation économique, notamment le chômage des parents, la frustration et la précarité des familles, la pauvreté galopante dans un pays comme le Gabon où l’économie est essentiellement tributaire des activités pétrolières, minières et forestières.

Cette forte dépendance, souligne l’étude, a d’énormes répercussions négatives sur le niveau des populations, malgré un produit intérieur brut (PIB) élevé, le 3ème en Afrique, derrière celui de la Libye (1er) et de la Guinée-Equatoriale (2ème), estimé à 10 941 dollars par an par habitant, soit un peu plus de 5 millions de FCFA par an par habitant.

En outre, la culture, notamment l’obscurantisme de certaines pratiques néfastes telles que l’excision, l’homicide, la mutilation, les scarifications, la dictature du droit d’aînesse, la croyance à la sorcellerie et au mysticisme sont à l’origine de 9,4% des cas de violences contre les enfants gabonais.

Ces derniers doivent également affronter une « violence politique » du fait de certaines personnes voulant coûte que coûte accéder au luxe et à un niveau de vie confortable qui n’hésitent pas à emprunter des raccourcis stratégiques les contraignant à certaines pratiques fétichistes, incestueuses……

Selon Mme Micheline Otounga, c’est à l’issue des entretiens, qu’ont eus, en janvier 2009, le ministère gabonais de la santé, des affaires sociales, de la solidarité et de famille et le représentant sous-régional de l’UNICEF qu’a été émise l’idée de mener une étude devant permettre au gouvernement gabonais de disposer des indicateurs scientifiques sur l’expression des violences contre les enfants à travers le territoire national.

La journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, en souvenir du massacre de centaines d’enfants, lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

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