Née en 2000, la conférence des ambassadeurs du Gabon en poste à l’étranger tiendra sa 10ème édition du 11 au 15 juillet prochain à Libreville sous le thème :  » La diplomatie à l’heure de l’Emergence », a-t-on appris.

Tous les ambassadeurs, plus d’une vingtaine, accrédités dans plusieurs capitales étrangères prendront part à ces travaux qui verront la présence d’experts venus d’autres départements ministériels (Budget, Environnement, Economie, Communication…).
Ces personnes ressources devraient exposer sur les sujets que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a jugé  »importants  » à mettre à la connaissance des ambassadeurs gabonais  » parce qu’ils sont avant tout chargés de vendre l’image du Gabon à l’extérieur. « Il faut donc que devant les partenaires économiques qui veulent investir au Gabon, qu’ils puissent apporter des solutions à un domaine comme celui-là », a mentionné le porte – parole du ministère des Affaires Etrangères, Jean Claude Franck Mendome, sollicité par Gabonews.

Aussi, est-il prévu des sous-thèmes sur  »instructions particulières » d’Ali Bongo Ondimba, notamment en ce qui concerne le code sur la parafiscalité.

Le chef de l’Etat a exhorté les participants à examiner ce chapitre de même que les problèmes d’écologie et bien évidemment les difficultés qui touchent le quotidien de la diplomatie gabonaise.

Autour du thème principal,  » La diplomatie a l’heure de l’émergence », il apparait déjà de l’avis du porte-parole des Affaires Etrangères, qu’il y aura beaucoup à dire.

 » La diplomatie apporte beaucoup à l’Emergence », vision d’Ali Bongo Ondimba et ‘’bien avant l’Emergence », a-t-il relevé ‘‘.

 » LA DIPLOMATIE EST TOUJOURS AUX DEVANTS DE TOUS LES INVESTISSEEMENTS »

Pour lui,  » ceux qui sont cha rgés d’aller négocier, même s’ils sont mis en l’arrière plan lors des inaugurations, c’est la diplomatie. Il y a eu la Maison de la radio, Georges Rawiri, les Affaires Etrangères ont procédé à la négociation pour obtenir ce bâtiment (construit par la coopération chinoise, NDLR). Le jour de l’inauguration, les Affaires Etrangères n’avaient pas été invitées. Mais, ce sont les Affaires Etrangères qui ont mené la négociation. Il en est de même du Sénat. Nous avons des hôpitaux autrichiens, ici, les négociations sont toujours menées par les Affaires Etrangères quitte à ce que, par la suite, nous passions le relais au Ministère technique concerné. Donc, la diplomatie est toujours aux devants de tous les investissements que nous pouvons avoir au Gabon ».

Au terme de la conférence des Ambassadeurs (11-15 juillet 2011), succédera un séminaire des Conseillers-Chanceliers, ceux qui, dans les ambassades, sont chargés de gérer les finances au jour le jour.

Sont attendues, les contributions du ministère de l’Economie et celles des inspecteurs des Finances du ministère des Affaires Etrangères.

Les séminaristes devraient être édifiés sur l’ordonnancement d’un crédit et la gestion d’une ambassade.

 »Là- aussi, il faut éviter les errements. Vous êtes là pour aider un ambassadeur à faire son travail. Mais, il n’est, par exemple, pas normal qu’un ambassadeur envoie sa femme dans un salon de coiffure et que la facture soit transmise au conseiller-chancelier pour être payée. Dans ce cas, les normes diplomatiques sont claires. Le conseiller – chancelier s’exécute et demande à l’ambassadeur de donner le reçu et signer l’accord fait parce qu’il est sous la responsabilité de l’ambassadeur. Il n’a pas lieu de dire diplomatiquement que je n’exécute pas, mais demande un reçu », a recommande M. Mendome.

Outre le séminaire des conseillers -chanceliers et la 10ème conférence des Ambassadeurs, le 11 juillet prochain, une vingtaine de chefs de mission diplomatiques en poste à l’étranger prêteront serment au Palais de justice de Libreville conformément à l’article 10 de la loi 1296 datée de 2000 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur diplomatie qui stipule que  » tout ambassadeur nomme avant de prendre fonction doit prêter serment ».

Depuis ces onze dernières années, seuls de quatre (4) ambassadeurs ont prêté serment et ce fut en 2010.

Il s’agissait de Faustin Mouguengui accrédité en Cote -d’Ivoire, Noël Nelson Messon pour la Belgique à l’époque et qui se trouve aujourd’hui au siège des Nations-Unies a New-York, Rémy Mavoungou (Russie) et Charles Essonghé pour l’Italie.