La 10ème édition de la Conférence des ambassadeurs gabonais en poste à l’étranger, prévue du 11 au 15 juillet 2011 à Libreville, sera précédée, vendredi, par la prestation de serment d’une vingtaine de chefs de missions diplomatiques au Palais de justice, a confié à Gabonews le porte – parole du ministère des Affaires Etrangères, Jean Claude Franck Mendome.

 » Selon l’article 10 de la loi 1296 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur diplomatie, tout ambassadeur nommé avant de prendre fonction doit prêter serment », a expliqué monsieur J.C.F. Mendome.

 » Malheureusement depuis 2000, année au cours de laquelle cette décision devait être effective, cette mesure n’a pu être appliquée », a-t-il déploré avant d’ajouter que  » c’est dernièrement en 2010 qu’une vague de quatre (4) ambassadeurs a prêté serment  ».

Il s’agissait de Faustin Mouguengui accrédité en Cote -d’Ivoire, Noël Nelson Messon pour la Belgique à l’époque et qui se trouve aujourd’hui au siège des Nations-Unies à New-York, Rémy Mavoungou (Russie) et Charles Essonghé, pour l’Italie.

 »Donc, cette année, exceptés ceux qui ont été cités, c’est au total une vingtaine d’ambassadeurs qui vont prêter serment, le 8 juillet prochain », a précisé le porte-parole.

Selon lui, cette cérémonie sera précédée par une séance de travail avec les membres de la Cour parce qu’il s’agit d’un cérémonial particulier en ce qui concerne la presse.

 » Il ne sera pas autorisé plus de deux (2) cameras qui devraient travailler en position fixe. Les reporters n’auront pas l’opportunité de traverser la salle de bout en bout », a-t-il insisté.

SERVIR SON PAYS AVEC LOYAUTE ET DEVOUEMENT

 »La prestation de serment met l’accent sur un aspect principal: servir son pays avec loyauté et dévouement parce que nous avons constaté qu’il y avait des errements dans le comportement des ambassadeurs », a-t-il justifié.

 » Il y a le comportement du diplomate qui est chargé de vendre l’image de son pays. Il n’est pas normal, dans l’éthique du diplomate, qu’il vilipende son pays, par exemple. Il n’est pas dans l’éthique qu’un ambassadeur soit dans les valises des hommes d’affaires qui veulent venir ici parce qu’il n’est pas homme d’affaires », a-t-il argumenté.

Sur sa lancée, Jean Claude Franck Mendome a laissé entendre que cette éthique s’appliquait maintenant aux épouses des ambassadeurs.

 » Il y a eu un séminaire organisé à l’endroit des agents qui vont à l’extérieur y compris les épouses des diplomates dans la mesure où il y a un comportement à adopter. Il faut que tous connaissent la Convention de Vienne qui énoncent les usages diplomatiques  », a-t-il indiqué.

 » Nous allons même plus bas. Nous rentrons dans les foyers pour dire à l’épouse de l’ambassadeur que si vous organisez une cérémonie, voici comment se dresse le plan de table et l’invité principal, voici comment le placer ; s’il y a trois (3) fourchettes, voici comment les disposer. Donc, c’est tout le comportement de la diplomatie qui est inculqué à tous ceux qui vont quitter le pays », a-t-il développé.

 »Autre particularité, le président Ali Bongo Ondimba, avant l’ouverture des travaux de la 10ème conférence des ambassadeurs, recevra, le 11 juillet au matin, l’ensemble de nos chefs de missions diplomatiques, au Palais de la présidence et leur délivrer un message; une sorte de feuille de route », a-t-il souligné.

 » C’est après le message du chef de l’Etat que les ambassadeurs rejoindront la Cité de la démocratie pour la cérémonie officielle de cette conférence des ambassadeurs en présence du ministre des Affaires Etrangères, Paul Toungui », a éclairé M. Mendome.

Ainsi,  »toute la journée du 11, une plénière aura lieu à la Cité de la démocratie jusqu’en début de soirée puis s’enchaîneront, le lendemain, les travaux en ateliers dans les locaux, cette fois, des Affaires Etrangères aussi bien dans le bâtiment principal qu’à l’annexe qui sera inauguré à cette occasion », a-t-il informé.

Globalement, le Gabon compte moins d’une trentaine d’ambassades reparties sur la quasi-totalité des cinq (5) continents.

En juin dernier, ce pays a assuré la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU pendant laquelle le secrétaire général de l’organisation, le sud-coréen Ban Ki-moon, a été réélu pour un mandat de 4 ans.