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Gabon : Le ras-le-bol et cri d’alerte du Syltteg

En prélude à son mouvement d’humeur, prévu pour le 26 septembre prochain, pour manifester contre le phénomène du rançonnage policier, le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) sollicite notamment de Jean François Ndongou, ministre de l’Intérieur, et de Pacôme Ruffin Ondzounga de la Défense, des mesures coercitives à l’endroit des agents des forces de sécurité et de défense qui se livrent au racket.

Le syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) sollicite des autorités ministérielles, notamment les ministres de l’Intérieur, Jean François Ndongou, et celui de la Défense nationale, Pacôme Ruffin Ondzounga, des mesures coercitives à l’endroit des agents des forces de sécurité et de défense qui se livrent au racket.

«Nous voulons rencontrer les ministres de l’Intérieur et de la Défense uniquement à cause du phénomène du racket. J’insiste ici pour dire que nous ne sommes pas contre les contrôles routiers qui constituent non seulement un élément de régulation contribuant à assainir le secteur des transports, mais également à faire en sorte que tous les conducteurs de véhicules à usage de transport soient en règle, selon les lois et règlements en vigueur en matière de transport dans notre pays», a expliqué au quotidien « Gabon Matin » le secrétaire général du Syltteg, Robert Menié.

Pour éviter des lourdes amendes et des sanctions, pouvant aller jusqu’à des peines d’emprisonnement, à l’issue des contrôles routiers exercés par les agents des forces de sécurité et de défense, les transporteurs urbains et suburbains (taximen et « clandomen ») n’hésitent pas à verser de l’argent au contrôleur afin de poursuivre leur activités sans être inquiétés.

Bien que faisant quotidiennement les frais des rackets de la part de certains agents des forces de sécurité et de défense véreux, les conducteurs de taxi et de « clandos » ne sont pas des exemptes de reproches. Ils commettent eux-mêmes plusieurs infractions. Notamment, l’absence de permis de conduire ou de carte de séjour, la présentation de carte grise périmées ou le défaut de visite technique.

«Je reconnais qu’il y a des gens qui ne sont pas en règle. Mais c’est surtout à cause du racket. En effet, lorsqu’une personne n’a pas de permis et qu’il peut donner à un agent 2000 francs CFA et passer sans être inquiétée, cela signifie qu’il ne se mettra jamais en règle étant donné qu’on a créé un système qui lui permet de passer. C’est donc le racket qui fait perdurer l’illégalité dans le secteur du transport», renchéri Robert Menié.

«Pour contraindre les transporteurs à se mettre en règle, et pour éradiquer le phénomène du racket afin d’améliorer le secteur des transports terrestres, il faut un vrai contrôle routier qui consistera à vérifier la régularité des conducteurs et des véhicules en sanctionnant tous les conducteurs qui ne sont pas en règle, parce que si les conducteurs sont en règle, il n’y aura plus de racket», a affirmé Robert Menié au quotidien « Gabon Matin ».

«On ne peut pas facilement éradiquer le phénomène du racket dans les forces de sécurité. La pratique est quasiment devenue quelque chose de normal chez les agents. C’est solidement ancré dans leur mentalité comme un droit ou perçu comme un avantage du métier. Peut être faudrait-il installer des caméras de surveillance dans les carrefours où s’effectuent régulièrement les contrôles routiers», a confié Davy, un usager interrogé par « Gabon Matin ».

Publié le 21-09-2011 Source : Gabon Matin Auteur : Gaboneco

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