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Gabon : Les remarques de l’UPG sur l’actualité du pays

A l’issue de la dernière réunion de son Conseil du secrétariat exécutif, l’Union du peuple gabonais (UPG), qui a rejoint le mouvement « Ça suffit comme ça ! », s’est réjouit de la dynamique unitaire de l’opposition qui réclame la biométrie pour les toutes prochaines législatives. Le parti de Pierre Mamboundou a également relevé des irrégularités dans la liste électorale dernièrement révisée, condamné la démolition de constructions dans la zone d’Angondjé et déploré les «injures» et «contrevérités» déversé sur ce parti par le ministre de l’Education nationale, lors d’une émission télévisée. L’intégrale du communiqué de l’UPG.

COMMUNIQUE FINAL DU CONSEIL DU SECRETARIAT EXECUTIF

Sous la présidence de Monsieur Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, Secrétaire Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le Conseil du Secrétariat Exécutif s’est réuni ce samedi 24 septembre 2011, à partir de 10 heures, en son siège national, sis à Awendjé.

A l’ouverture des travaux, le Secrétaire Exécutif du Parti a informé le Conseil de la tenue ce jour d’une conférence de presse de l’Opposition au siège du CDJ, portant sur la transparence électorale et l’utilisation de la biométrie dès les prochaines élections législatives.

Prenant acte de cette information, le Conseil se félicite de la dynamique unitaire retrouvée de l’Opposition, annoncée par l’Union du Peuple Gabonais lors de son Assemblée Générale du 27 août 2011, et salue l’unanimité sur la transparence électorale, notamment l’utilisation de la biométrie.

Le Conseil, tout en se félicitant de cette unité retrouvée, appuie fortement les actions qui seront décidées en vue de la mobilisation du peuple gabonais pour la mise en place de la biométrie dès les prochaines élections législatives.

Le Conseil du Secrétariat Exécutif appelle par conséquent, les militants, les sympathisants et tous les démocrates à rester vigilants et mobilisés pour la transparence électorale et l’application immédiate de la biométrie.

Passant à l’examen de l’ordre du jour, le Conseil s’est particulièrement appesanti sur les points suivants :

Secrétariat Politique chargé de l’Intérieur, de la Sécurité et de l’Immigration

Sur communication du Secrétaire Politique chargé l’Intérieur, de la Sécurité et de l’Immigration, le Conseil a été informé des résultats du dernier recensement électoral.

Sur la base des informations obtenues auprès de l’administration, il ressort que la liste électorale a subi de profondes modifications, avec des écarts allant jusqu’à 30% d’électeurs inscrits en plus dans certaines circonscriptions électorales.

En outre, la campagne actuelle d’établissement des cartes nationales d’identité se fait de manière très sélective en écartant certains gabonais alors qu’un certain nombre d’étrangers se font établir des cartes nationales d’identité sans avoir préalablement acquis la nationalité gabonaise.

Le Conseil du Secrétariat Exécutif rappelle que la qualité de gabonais s’acquiert à la naissance pour les enfants ayant au moins un parent gabonais et par naturalisation pour les personnes d’origine étrangère.

Par ailleurs, le Conseil observe que le matériel utilisé pour l’établissement des cartes nationales d’identité est en tous points identique à celui utilisé pour la confection d’une liste électorale biométrique.

Le Gouvernement, sous le fallacieux prétexte du coût élevé pour l’enrôlement des électeurs, retarde la confection d’une liste électorale biométrique souhaitée par l’ensemble des forces vives de la Nation.

Le Conseil fait remarquer que la Carte nationale d’identité étant établie à partir de l’âge de 16 ans, le nombre de personnes appelées à se faire établir la carte nationale d’identité biométrique est plus élevé que celui des électeurs.

Il est d’ailleurs à craindre que plusieurs gabonais mineurs soient reversés sur la liste électorale lors de cette opération.

Au vu de ce qui précède, le Conseil demande au Gouvernement de faire toute la lumière sur cet état de fait.

Le Conseil prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérapages que pourrait entraîner cette situation regrettable.

Secrétariat Politique chargé de l’Habitat, du Cadastre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire

Sur communication du Secrétaire Politique chargé de l’Habitat, du Cadastre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, le Conseil a été informé de l’opération de démolition des constructions menée par le Ministre de l’Habitat dans la zone d’aménagement d’Agondjé.

Le Conseil estime que si cette opération avait pour but de remettre de l’ordre dans l’occupation spatiale, elle a, par contre, causé des dommages graves à de paisibles citoyens ayant entrepris des travaux de construction sur la base de documents signés et délivrés par le Ministre de l’Habitat, Blaise LOUEMBE (en date du 24 mai 2011, attestations de réservation de parcelles N°000664 et N°000666 dans la section YG7 du plan cadastral de la commune de Libreville, à titre d’exemples).

Le Conseil rappelle également que certaines parcelles avaient déjà des identités cadastrales suite aux opérations de bornage effectuées par l’administration du cadastre, exemple le 07 mars 2011, sur la base du plan de bornage, des attestations ont été signées par le Ministre Alexis BOUTAMBA MBINA le 15 octobre 2009 dont celle portant le numéro 000708/MLHU/CAB/M.

Sur le plan de la procédure, le Conseil demande si cette opération a obtenu au préalable, une ordonnance de démolition des autorités judiciaires d’une part, et d’autre part si les Déclarations d’Utilité Publique (DUP) dont le Ministre de l’Habitat se prévaut, sont opposables, sachant que les DUP ont une durée de vie n’excédant pas 10 ans.

Le Conseil, fort des informations en sa possession, sait qu’un nombre des DUP prises dans cette zone d’aménagement sont devenues caduques.

C’est pourquoi, le Conseil demande au Gouvernement d’arrêter de détruire les efforts des compatriotes, car si l’objet poursuivi par les pouvoirs publics est de permettre aux gabonais d’avoir un toit, l’idéal serait de régulariser la situation de ceux qui ont fait l’effort de construire.

Secrétariat Politique chargé de l’Education

Sur communication du Premier Secrétaire, Secrétaire Politique chargé de l’Education, le Conseil a été informé des propos du Ministre de l’Education Nationale, lors d’une émission télévisée à la veille de la rentrée scolaire 2011.

Dans ses propos, le Ministre de l’Education Nationale n’a pas trouvé mieux que de débiter des injures ainsi que des contrevérités sur l’UPG, à la suite du Communiqué final de ce Parti, daté du 03 septembre 2011.

Dans ledit communiqué, l’UPG demandait au Gouvernement d’édifier le peuple gabonais sur les « efforts consentis en termes de nombre de salles de classe et de leur capacité d’accueil par province, pour recevoir les admis aux tests par lui organisés ».

Sans tomber dans le même registre que le Ministre de l’Education Nationale et loin de toute polémique, le Conseil du Secrétariat Exécutif demande au Ministre tout simplement de répondre aux préoccupations soulevées par l’UPG.

En l’occurrence, les Gabonais, notamment les enseignants, les élèves et les parents d’élèves attendent du Ministre qu’il les édifie sur la Carte Scolaire de notre Pays, la situation des enseignants sortis des établissements de formation de formateurs que sont l’ENI, l’ENS et l’ENSET ces six dernières années.

De la même manière, le Ministre devrait répondre sur l’état, la fiabilité et la capacité tant des infrastructures que des équipements de l’éducation pour une formation efficiente de la jeunesse gabonaise.

Est- il besoin de rappeler que lors de la Conférence Nationale, l’Archevêque de Libreville avait été sollicité pour diriger les travaux de ces assises, qu’il représente une autorité morale de ce Pays et à ce titre, il doit être sollicité pour arbitrer d’éventuels conflits ?

Il serait donc mal venu de ne le confiner qu’à la lecture de sa sainte Bible

S’agissant des leaders syndicaux de la CONASYSED en grève de la faim, le Conseil s’inquiète et s’indigne que le Ministre ait décidé du non paiement des arriérés de leurs salaires.

Le Conseil rappelle qu’en vertu des dispositions de l’article 33 de la Constitution, « les membres du Gouvernement sont politiquement solidaires… ».

Fort de ce qui précède, le Président de la République et le Premier Ministre devraient tirer toutes les conséquences du comportement d’un Ministre de la République qui désavoue publiquement son Premier Ministre.

Fait à Libreville, le 24 septembre 2011.

Pour le Conseil du Secrétariat Exécutif

Le Premier Secrétaire Politique

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