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Les butins cachés des présidents africains sur la Côte d’Azur

Longtemps au point mort, l’enquête sur les biens mal acquis qui vise le Congo, la Guinée le Gabon ou encore les clans Ben Ali et Moubarak s’accélère sur la Côte d’Azur

C’est sur la Côte d’Azur qu’en toute impunité présidents africains en exercice de la famille Bongo (Gabon), à Denis Sassou-Nguesso (Congo), Téodoro Obiang (Guinée Equatoriale), mais aussi les tyrans balayés par le printemps arabe, Ben Ali ou encore Moubarak venaient réinvestir les trésors soustraits à leurs pays respectifs. Mais aussi à un Cannois, Serge Berrebi, 62 ans, ce chef d’entreprise ruiné par le président Congolais.

La plainte que ce dernier déposa dès 1989 apporte de l’eau au moulin des deux ONG, Sherpa et Transparency International et de leur avocat Me William Bourdon qui, depuis 2007, se battent pour que la justice française traque les avoirs opaques des chefs d’Etat africains en France. Du coup, longtemps au point mort, l’enquête ouverte sur ce qu’il convient d’appeler « les biens mal acquis »s’accélère depuis quelques semaines. Plusieurs perquisitions viennent d’être menées en France, et notamment dans des études notariales. Particulièrement à Nice où la très complexe succession du président Omar Bongo est toujours en cours. Les montants de fortunes que ces chefs d’État auraient soustraits à leurs peuples s’élèveraient à plusieurs milliards d’euros.

La justice… au galop

Un butin investi dans la pierre de luxe à Cannes, Nice, Saint-Tropez… pendant que des millions de Zaïrois, de Congolais ou d’Égyptiens survivaient à peine dans la plus terrible des misères. Un butin dilapidé aussi en signe ostentatoire de richesse quand, par exemple, dans une boutique de luxe de Monaco, un membre de la famille Bongo fit une razzia de vêtements, payant cash… 340 000 euros au moyen de 14 150 billets neufs de 200 euros et de 630 billets encore plus neufs de 100 euros bien rangés dans une mallette. Un butin que la justice est en train de recenser, et qui, pour la première fois, est petit à petit restitué aux États qui en avaient été spoliés. Ainsi, les chevaux de course que l’ancien président tunisien Ben Ali faisait courir à l’hippodrome de Cagnes-sur-mer, notamment le pur-sang Voxna qui lui avait rapporté plus de 152 000 euros de gains, ont été in extremis saisis par la justice avant que les proches du dictateur déchu ne les revendent… à un quelconque homme de paille.
Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans votre Nice-Matin de ce mardi ou directement sur votre journal en ligne

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