Malgré les différentes sorties de l’opposition pour réclamer le report des élections législatives à 2012, afin de permettre l’introduction de la biométrie, la Commission électorale nationale et permanente (CENAP) a annoncé la tenue du scrutin le 17 décembre 2011. Ce, à l’issue d’une réunion boycottée par l’ensemble des partis de l’opposition.

La Commission électorale nationale et permanente (CENAP), a procédé, le 6 octobre dernier, à la désignation et à l’installation des membres de l’assemblée plénière. Si l’absence de l’opposition a été très remarquée, quatorze membres sur la vingtaine attendue, ont été désignés pour constituer l’assemblée plénière. Celle-ci est composée du bureau de la CENAP et des membres non permanents issus de l’administration gabonaise.

Si René Aboghé Ella, président de la CENAP, a indiqué que l’opposition est libre de revenir quant elle le voudra, les décisions arrêtées le 6 octobre ne pourront cependant plus être changées.

Le communiqué final ayant sanctionné cette rencontre indique d’ailleurs que les élections législatives auront lieu le 17 décembre prochain et le calendrier électoral a été établi comme suit : lundi 31 octobre 2011 à 18h00, date limite de dépôt des candidatures auprès des commissions locales ; le 7 décembre à 00h00, ouverture de la campagne ; le samedi 17 décembre 2011 aura lieu le scrutin.

En réaction de quoi, un point presse donné par l’opposition, le 7 octobre à la résidence de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Part social démocrate (PSD). Il s’est principalement agit de dénoncer les nominations, par la CENAP, des présidents des commissions provinciales et l’élaboration de ce calendrier électoral. L’opposition qualifie ces actes illégaux, estimant que la loi sur laquelle s’est appuyé la CENAP pour les établir fait l’objet d’un recours devant la Cour Constitutionnelle. René Aboghé Ella, soutient quant à lui que la loi a été strictement respectée.