Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD, opposition), et membre du mouvement “Ça suffit comme ça !” qui refuse de participer aux prochaines législatives sans la biométrie, a invité, dans une déclaration faite à sa résidence le 25 octobre 2011, les autres leaders des partis de l’opposition à adopter une stratégie commune visant à présenter un candidat unique (de l’opposition) par siège sur l’ensemble des 120 sièges mis en jeu».
Celui que l’on pense être le maillon faible du mouvement “Ça suffit comme ça !”, qui réclame la biométrie dans les prochaines législatives, Pierre-Claver Maganga Moussavou leader du PSD, a demandé, le 25 octobre dernier, à l’ensemble des partis politiques de l’opposition de ne pas boycotter les prochaines législatives prévues pour le 17 décembre comme souhaité, mais plutôt d’opter pour la stratégie visant à présenter un candidat unique (de l’opposition) par siège sur l’ensemble des 120 sièges mis en jeu, lit-on dans le quotidien « L’union » ce 26 octobre.
Cet appel intervient quelques jours après l’invite que lui a faite Auguste Kombila Djembi, coordinateur provincial du PSD dans la province de la Ngounié, de «peser de tout son poids pour emmener les autres leaders des partis de l’opposition à adopter une stratégie commune visant à présenter un candidat unique (de l’opposition) par siège sur l’ensemble des 120 sièges mis en jeu».
Le député de Mouila a toutefois annoncé qu’il allait s’en référer préalablement à sa base, dans les prochains jours, avant de se positionner.
Maganga Moussavou proposait déjà, depuis un moment à ses compères de l’opposition, d’aller aux élections sur la base de ce qu’il nommerait un plan « B » : un candidat unique de l’opposition à chaque siège. Tous les autres leaders lui auraient opposé un refus catégorique.
Selon certaines indiscrétions, il a laissé entendre à certains de ses compagnons politiques, que le pouvoir le tient et qu’il va être obligé de se désolidariser de “Ça suffit comme ça !” pour ne pas être rattrapé par l’audit commandité par Ali Bongo sur les fonds alloués aux fêtes tournantes de l’indépendance. Il est en effet de notoriété publique à Mouila que Maganga Moussavou possède une vingtaine de villas dans la zone de l’aéroport, fruits de la manne détournée des fêtes tournantes.
Mais la vérité est ailleurs, l’homme a toujours roulé pour ses intérêts personnels. Il est persuadé qu’une détente avec le pouvoir peut lui faire échoir le poste de vice-président de la République qu’on prédestinait à Pierre Mamboundou. Il se murmure que son parti a déjà inscrit des candidats pour ces élections.
