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Plus de 25 millions de francs CFA d’amendes infligées à ce jour par la CNCLEI

A l’ occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption dont le thème retenu cette année est : « Le rôle des médias et des ONG dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite », le président de la Commission Nationale Contre l’Enrichissement Illicite (CNCLEI), Vincent Lebondo Le-Mali, Magistrat, a déclaré qu’« au niveau de la répression, les amendes que nous avons déjà infligées s’élèvent à 25 millions de francs CFA pour ceux qui font les déclarations de biens en retard » et 74 dossiers sont en instruction. C’est à la faveur d’une interview accordée à la presse nationale à Libreville que le patron de la CNCLEI a laissé entendre qu’« il y a des décisions de justice à hauteur de 380 millions par rapport aux entraves et difficultés qu’on nous créées. Parce que dans notre travail, si nous vous demandons une information que vous ne donnez pas, la loi prévoit que nous saisissions le juge pour vous infliger des amendes qu’on appelle astreintes et qui courent jusqu’à ce que vous corrigiez l’information. Donc, en faisant le point en fin novembre, ce sont 407 millions de francs CFA que notre Agent comptable devrait s’atteler à recouvrer».

Selon lui, la loi dit que « quand nous avons terminé, nous donnons nos dossiers à la Cour criminelle spéciale qui est chargée de réprimer les crimes et infractions que nous avons constatés. Elle est également chargée de récupérer tous les avoirs détournés ou volés », soutient-il.

S’agissant des outils de contrôle et d’analyse dont dispose l’institution, pour mener à bien le combat contre la corruption dans un environnement où les éléments macroéconomiques sont peu crédibles pour pouvoir apprécier, Vincent Lebondo Le-Mali a expliqué que : « C’est très bien déjà de se rendre compte qu’il y a des éléments qui sont très peu crédibles. Mais, il faut admettre que la lutte contre la corruption atteint un tel niveau transnational, qu’aucun Etat ne peut essayer de combattre le phénomène en vase clos, ce n’est pas possible».

« Le fait de ratifier un instrument comme la Convention de Mérida et de mettre en place une structure comme la nôtre (autorité administrative et indépendante) avec tout ce qu’on nous a donnés comme prérogatives et moyens de travail- à l’exception des moyens financiers qui sont toujours à déplorer chaque année- je crois qu’on va essayer d’imaginer comment financer ces structures autrement, peut-être avec l’argent des récupérations sur les criminels parce qu’il s’agit effectivement de crimes ».

« Nous avons aujourd’hui des moyens qui nous permettent de travailler convenablement et nous pensons qu’au fur et à mesure, ces moyens sont en train de grandir parce que les autorités, ici ou ailleurs dans la sous-région, prennent conscience que la corruption et l’enrichissement illicite sont des freins au développement».

« C’est dans ce contexte que le PNUD est entré dans la danse dans la mesure où il participe au financement du développement. Cet organe du système des Nations Unies s’est rendu compte que la corruption freinait le développement et devenait un obstacle».

Cependant, il a rappelé que 74 dossiers à ce jour sont en instruction avant d’ajouter que « le sous-marin a plongé, il est entrain de récupérer et de tout filtrer ; on attend quand il apparaitra. Et quand il apparaitra, ce sera chez le juge. Chez nous, vous aurez des statistiques, 74 dossiers. Combien pourraient aboutir cette année, je vous dirai, trois. Combien l’année prochaine, nous verrons avec le temps. Mais, aussi longtemps que l’instruction ne sera pas terminée, à ce niveau, vous ne saurez rien ».

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