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Société / Insalubrité : La SOVOG exprime son inquiétude sur la nature de la décharge de Mindoubé

En révélant à nos reporters que la décharge de Mindoubé se trouve aujourd’hui à 60 mètres de hauteur du niveau de la mer, le Directeur Général de la Société de Valorisation des Ordures Ménagères du Gabon (SOVOG), M. Traoré Mantion, a exprimé son inquiétude quant à l’avenir de ce site totalement saturé et qui a atteint un seuil intolérable.

« Quant on nettoie la ville il faut déposer les ordures quelques part. Hors aujourd’hui à Mindoubé il n’y a plus de place et ce problème perdure depuis 9 ans », s’est inquiété M. Mantion signalant que «ce problème sera encore plus difficile pendant la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) ».

« Imaginez un peu la quantité des ordures que nous aurons à ramasser durant la CAN et qui vont davantage saturer la décharge de Mindoubé », s’est interrogé M. Traoré Mantion en rappelant que la convention de SOVOG comporte deux volets : la collecte et le traitement.

Selon monsieur Mantion, la convention précise que 12 mois après la signature de la convention avec la SOVOG, l’Etat doit mettre à notre disposition un terrain d’environ 80 hectares viabilisé avec une route accessible afin de construire l’usine de valorisation par nos propres moyens.

Seulement, il se trouve que depuis 2002, la SOVOG ne dispose toujours pas de terrain pour la valorisation des ordures.

« Il s’agit d’un terrain qui avait été prévu à Akournam dans la commune d’Owendo, une déclaration d’utilité publique a été faite en 2010. Et la population établie sur le site déclare qu’elle ne bougera pas si l’Etat ne l’indemnise pas avant de partir. SOVOG ne va pas aller construire l’usine sur la population tant que les dispositions n’ont pas été prises pour viabiliser la zone et évacuer les occupants », a-t-il poursuivi.

La SOVOG a fait venir une usine de valorisation. Celle-ci est actuellement disponible au siège de la société, emballée dans des cartons.

« Le matériel qui se trouve stocké aujourd’hui à l’usine dans des conteneurs a passé plus de deux ans au port avant de d’être acheminer au siège parce qu’il nous coûtait trop cher », souligne M. Traoré Mantion réitérant que tout le matériel relatif à la fabrication de l’usine pour valoriser les déchets est bel et bien là.

La SOVOG est donc en attente d’un terrain avec voie d’accès praticable pour installer son matériel et commencer à traiter les ordures en vue de leur transformation en énergie récupérable.

« Le 13 janvier 2011 notre patron a adressé une correspondance aux plus hautes autorités du pays dans la perspective de la CAN, où il relevait le souci de la décharge de Mindoubé entre autres », s’est-il souvenu en s’opposant aux gens qui disent que la SOVOG n’est pas capable de valoriser les déchets industriels.

« La décharge de Mindoubé que nous entretenons nous coûte 110 millions
par mois alors que nous ne sommes pas payés pour le faire car, la
convention précise bien que un an après la signature, l’Etat est tenu de nous
trouver un terrain accessible à nos engins. Nous avons accepté d’assumer provisoirement cette tâche et, 9 mois après l’Etat n’a toujours pas tenu à ses engagements alors que nous avons déjà dépenser plus d’un milliard pour supporter les frais de cette décharge », a t-il conclu.

A noter que lors d’une session extraordinaire du Conseil municipal, le Maire de Libreville avait annoncé l’arrivée d’un partenaire chinois spécialisé dans la transformation des déchets industriels, mettant de côté la convention paraphée avec la SOVOG qui dispose non seulement d’une grande expertise en la matière mais aussi de tout le matériel lié à la construction de l’usine.

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