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Mayila peut-il sauvegarder la cohésion de l’ACR?

Les six prochains mois seront sans doute déterminants pour savoir si le nouveau président de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), Louis Gaston Mayila, sera à même de sauvegarder la sérénité au sein de ce groupement politique.

Six mois. Ce temps est jugé suffisant par beaucoup d’observateurs pour apprécier la capacité du nouveau président de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) de sauvegarder la sérénité au sein de cette famille politique. Déjà deux partis politiques membres de ce groupement, à savoir le Parti socialiste gabonais (PSG) de Moussavou King et le Parti cercle Oméga (PCO) de Marcel Tchoréré estiment que l’ACR est devenue caduque. Connu pour son talent oratoire et son franc-parler, Me Louis Gaston Mayila a désormais la lourde responsabilité de conduire l’ACR à bon port. Mais une question taraude encore l’esprit de nombre d’observateurs : pourra-t-il gérer l’ACR dans la sérénité ? La situation pourrait être compliquée pour l’actuel président de l’ACR au regard de la détermination des anciens membres signataires de la charte de créer un autre groupement politique, notamment les ‘’Démocrates unis’’.

Plus encore, Pierre Mamboundou Mamboundou, ancien président de cette coalition, décédé, avait entamé les négociations avec le Parti démocratique gabonais (PDG) au nom de cette alliance. Il n’est pas certain que le PDG reprenne ces pourparlers avec celui qui a quitté le parti au lendemain du décès d’Omar Bongo Ondimba et qui est devenu transfuge du PDG et leader d’une opposition en reconstruction. Une chose que pourrait remettre en cause les autres partis et surtout dans un environnement marqué par une odeur de bicéphalisme au sein de l’Union du peuple gabonais (UPG). Louis Gaston Mayila aura-t-il les coudées franches pour faire valoir les attentes de cette opposition qui a résisté aux grands vents ? Qu’est-ce que l’ACR est en droit d’espérer de lui, alors que son parti, l’UPNR, a ouvertement violé les termes de la charte qui soulignent une démarche uniforme des partis signataires face à tout ce qui les engage ?De toute évidence, l’actuel président de l’ACR sait qu’un groupement politique ne se dirige pas comme un parti politique où une ligne directrice détermine le parti. Il a désormais en charge plusieurs partis politiques avec une multiplicité d’orientations.

C’est dire que le nouveau président de l’ACR devrait respecter le principe du groupe. Cette filiation à l’ACR passe par une distanciation de comportement dans les positions politiques. C’est d’ailleurs ce recul dans la vision de la chose politique qui aura caractérisé, durant sa vie, Pierre Mamboundou Mamboundou, et qui lui aura valu la force de fédérer les hommes. Certes, Louis Gaston Mayila est une forte personnalité mais sa trajectoire dans le paysage politique du Gabon pourrait ruiner la sérénité au sein de l’ACR.

Aimé Sancère Nzengui

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