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Ministre délégué à la Santé, Claudine Menvoula: ‘’Beaucoup a été déjà fait, mais de nombreux défis restent à relever’’

Dans le cadre des actions menées par le Gouvernement, le ministre délégué à la Santé, Claudine Menvoula, a échangé avec Gabon Matin, sur les activités qu’elle a entreprises en 2011, sous l’impulsion du ministre de la Santé, Flavien Nzengui Nzoundou.

Gabon Matin : Le Grand Prix du président de la République est l’une des activités phare de la Direction générale de la Promotion de la Femme que vous avez chapeauté. Parlez nous de son organisation, du thème et des prix pour l’édition 2011.

Claudine Menvoula : Le Grand Prix du président de la République pour la promotion des activités socio-économiques des femmes a été initié en 1998 et institué par décret n°000735/PR/MFPEF en 2005. Il vise à promouvoir l’initiative économique en vue de l’autonomisation des femmes tant en milieu rural, qu’urbain, et à revaloriser la créativité féminine devant aboutir à la mise en place d’un entreprenariat féminin dans notre pays. L’organisation de ce concours se déroule en trois étapes. La première étape c’est au niveau provincial. Les chefs de services sensibilisent les populations féminines sur le thème de l’année ; ensuite les dossiers de candidatures sont réceptionnés ; le jury provincial se déploie sur les sites en vue de vérifier les informations contenues dans les dossiers ; après cet examen, le jury provincial se tient et transmet les résultats à la Direction générale de la promotion de la femme à Libreville. S’agissant de la deuxième étape qui se déroule à Libreville, la DGPF met en place une commission technique chargée du Grand Prix, qui réceptionne les dossiers des provinces, les examine, vérifie sur le terrain les résultats et procède à l’anonymat des dossiers. Puis organise une réunion du jury national présidée par le ministre.

Hormis le ministre qui est le président du jury, qu’en est-il des membres de ce jury national ?

Il y a la présidence de la République ; la Primature ; le Ministère de l’agriculture ; le Sénat ; l’Assemblée nationale ; le Conseil économique et social ; le programme des nations unies pour le développement ; le Ministère de l’économie, du commerce, de l’industrie et du tourisme ; le Ministère des affaires étrangères, de la coopération internationale et de la francophonie ; le Ministère des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat ; le Ministère de la justice ; la Coordination des organisations non gouvernementales féminines (Corfem) ; la Coordination nationale des organisations non gouvernementale (Cnaong).

Parlez- nous de la troisième et dernière étape de ce concours.

La troisième et dernière étape c’est la remise du Grand Prix du président de la République qui est remis lors de la célébration de la journée nationale de la femme, le 17 Avril de chaque année. Mais pour ce qui est de l’édition 2011, les thèmes ont été ‘’l’Agriculture’’ et ‘’l’Élevage. Le choix du premier thème n’a pas été fortuit car, il cadre avec l’un des trois piliers du projet de Société du président de la République à savoir ‘’le Gabon vert’’. Il s’agit pour lui de hisser le Gabon au rang de pays émergent en matière de sécurité alimentaire. Dans ce cadre, la femme gabonaise participe pleinement dans le secteur agricole surtout en milieu rural.

Qu’en est-il des différents prix ?

Pour ce qui est des récompenses financières, le prix de la lauréate nationale est de 20.000.000 FCFA pour une association et 10.000.000. FCFA pour une personne individuelle ; le prix d’encouragement est de 5.000.000 FCFA pour une association et 3.500.000 FCFA pour une personne individuelle. Quant à la récompense matérielle, le prix de participation constitué de petit matériel selon le thème du Concours.

En 2011, votre département ministériel a également offert des micros crédits aux femmes du Haut-Ogooué et de l’Estuaire à hauteur de 68.000.000 FCFA. Pourquoi cette dotation et quels sont les résultats sur le terrain ?

Le financement des micros projets des femmes du département de la Mpassa dans le Haut-Ogooué et de celles de l’Estuaire rentre dans le cadre du projet d’appui au développement du micro crédit au Gabon (Padmg). Pour bénéficier de ces micros crédits il faut adresser une demande de micro crédit à la Direction générale de la promotion de la femme ; exercer ou vouloir pratiquer une activité génératrice de revenu dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, la transformation des produits agricoles et halieutiques, le commerce, et toute autre activité économique licite ; Il faut prendre part aux sessions de formation organisées par la cellule du projet sur la gestion associative, la gestion de micro crédit ; la gestion de micro projet. Au niveau du Haut-Ogooué, ces femmes ont respecté ces différentes étapes. Ce qui leur a permis de bénéficier des fonds de roulement et à l’achet du matériel par la DPCES à savoir : 5 tronçonneuses, 12 brouettes, 4 congélateurs, 3 gazinière, 2 réfrigérateurs, 3 casques à vapeurs, 3 casques chaud etc.

Combien d’association avez-vous financé dans cette province ?

Au total, 24 associations ont été financées, notamment 7 dans l’agriculture, 8 dans la restauration, 1 dans la librairie, 1 dans la couture, 3 dans la coiffure, 2 dans la prestation de service, 1 dans l’élevage et 1 bar. A Libreville, ce sont plutôt les structures individuelles qui ont été appuyées, après identification des projets, par la Direction de la promotion citoyenne économique et sociale. Au total, 27 projets ont été financés dans les domaines de la friperie, la coiffure, le commerce, l’épicerie, le bar, la restauration et la prestation de service.

L’année dernière vous avez octroyé du matériel agricole à quinze associations de femmes à Bikélé. Quels sont les objectifs visés par cette dotation ?

Les objectifs visés sont entre autres, le renforcement des capacités des associations ; la réduction de la pénibilité du travail agricole ; l’accroissement de la production ; la réduction de certaines tâches dans le transport et l’évaluation des produits etc. Vous avez qu’au Gabon beaucoup de femmes pratiquent l’agriculture et certaines parmi elles, n’ont pas les moyens financiers pour acheter le matériel agricole. C’est donc dans ce souci que nous leur avons octroyé ce matériel pour qu’en produisant plus, elles parviennent à assurer les besoins alimentaires de leur familles et si possible, alimenter les marchés en produits locaux. Pour le Ministère dont nous avons la charge, c’est une manière d’œuvrer pour la sécurité alimentaire dans notre pays, car en soutenant la femme qui est le pilier de l’agriculture au Gabon, nous contribuons au développement de ce secteur.

Est-ce que vos services veillent au bon usage de ce matériel et au suivi de ces projets ?

Tout à fait ! Vous savez que la réussite de toute activité est soutenue par un bon suivi. C’est dans cette optique que nos services compétents effectuent régulièrement des visites de terrain pour accompagner et encadrer les femmes bénéficiaires.

Votre Département ministériel a mis en place un livret intitulé ‘’Je suis une femme et je connais mes droits’’. Quel est l’objectif de ce livret et qu’est-ce que la femme peut trouver comme information ?

L’objectif principal du livret est de permettre aux femmes de connaitre les lois qui les protègent afin de mieux défendre leurs droits et de sauvegarder leurs intérêts. En effet, nous avons constatés que l’un des défis auxquels les femmes sont confrontés c’est la méconnaissance de leurs droits en dépit des nombreuses sensibilisations organisées. Ainsi, ce livret informe sur les droits dans le mariage et dans la vie publique ; les femmes victimes de violence ; les droits des femmes vivant avec le VIH ; les droits de la femme handicapée ; les droits de la veuve et les droits de la femme retraitée.

Il y a quelques temps, vous avez organisé à Bikélé une conférence débat sur les droits de la femme mariée. Pourquoi une telle rencontre et quels enseignements en tirer ?

Une telle rencontre s’inscrivait dans le cadre des missions qui sont les nôtre entre autre. Le constat de la méconnaissance des droits par les femmes en général et par la femme mariée en particulier, nous a incité à sensibiliser et informer des dernières sur leurs droits, les informer sur les régimes choisis, les voies et procédures à suivre en cas de violation de ses droits. Au vu de l’intérêt accordé par les femmes durant le débat, l’enseignement que nous tirons est que les femmes ont un besoin vital de connaitre leurs droits, donc, il est nécessaire de continuer les sensibilisations qui permettront à ces dernières de connaitre leurs droits et de se défendre en cas de besoin.

Votre mot de fin.

En guise de conclusion, je remercie tout d’abord Monsieur le président de la République qui à travers ses orientations et les moyens mis à notre disposition, permet à notre département d’accomplir les missions qui sont les nôtres en matière de promotion de la femme. Beaucoup a déjà été fait, mais de nombreux défis restent encore à relever surtout en matière de droits de la femme, de la parité et de l’équité de genre. Je ne pourrais clore mon propos sans lancer un appel à la femme, principale cible de nos actions, pour qu’elle participe pleinement au développement social, économique, culturel de notre pays, quelque soit son rang social. L’autonomisation de la femme doit se faire avec le concours de tous. Nous devons, hommes, femmes, jeunes, nous mobiliser pour que la femme ne soit pas en marge du développement économique de notre pays.

Propos recueillis par Joslin Renders BOUBATA

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