Le temps est long que prend la désignation d’un nouveau Premier ministre. Toutes les conversations établissent que Paul Biyoghé Mba fait de la résistance et qu’il va nécessairement être reconduit à la tête du gouvernement. Si cela venait à se matérialiser, il prouverait qu’il est le plus fort et qu’il aura su en imposer «à qui de droit».
Le président Ali Bongo tient-il vraiment les manettes de commande du Gabon ou alors est-il dans la situation d’un commandant de bord mis en joue par des personnalités politiques dont il serait redevable d’on ne sait quoi ? Les opinions recueillies ça et là pour expliquer pourquoi le Gabon est toujours en attente d’un Premier ministre depuis la démission réglementaire, le 13 février, de Paul Biyoghé Mba, indiquent que celui-ci serait le nœud inextricable de cette situation.
Le 16 février dernier, à l’occasion de son allocution post-CAN 2012, le président de la République a indiqué qu’il est plus que temps de «passer aujourd’hui à une vitesse supérieure dans le rythme d’exécution des programmes gouvernementaux». Une prescription qui a sonné comme une réplique à ceux qui affirment qu’on ne peut atteindre l’émergence avec une «tortue» à la tête du Gouvernement. Cette tortue n’étant autre que Paul Biyoghé Mba, transfuge du Mouvement commun pour le développement (MCD) dont l’emblème est une tortue. L’homme, selon des sources concordantes, voudrait avoir la légendaire longévité de cet animal à la tête du gouvernement.
Mais, s’il ne s’agissait simplement que de le sortir de la Primature, les choses auraient-elles tant trainé en longueur ? Le bon sens et la logique laissent penser, au regard du temps que cela prend, qu’il a été question de ne pas le reconduire. Ce qui suscite bien d’extrapolations. Et il se raconte que Paul Biyoghé Mba refuse de quitter la Primature, qu’il menace de «gaspiller» s’il venait à en être extirpé. Parce, assure-t-on, il est très puissant, dispose de troupes et a tissé un solide maillage sur l’administration.
Si, dans l’histoire du Gabon, jamais Premier ministre n’était arrivé avec autant d’affidés, allant jusqu’à placer un directeur général du Budget, un directeur général des Marchés publics et surtout un ministre du Pétrole, on devrait reconnaître que ces fameuses troupes ont enregistré une belle érosion. Notamment avec le remaniement gouvernemental de janvier 2011 qui a entrainé la mutation des directeurs généraux sus cités, le départ de Julien Nkoghé Békalé des Hydrocarbures pour les Transports tandis que Maxime Ngozo qui tenait le département du Travail, a littéralement été éjecté du gouvernement. A ce moment là, on n’avait enregistré aucun geste de mécontentement, aucun frémissement de la puissance attribuée à Paul Biyoghé Mba. Est-il alors aussi puissant qu’on le dit aujourd’hui ?
Sans doute, dans un pays où les réseaux politiques s’imbriquent avec ceux des écoles de mystère et des ordres initiatiques, y a-t-il quelque chose qui échappe aux observateurs rationnels de l’arène politique gabonaise. Car, au terme de tout ce suspens et des longues tractations de couloirs, nombreux parmi ceux qui affirmaient acquise la sortie définitive de Biyoghé Mba de la Primature ou ceux qui l’avait ouvertement combattu, reviennent à de meilleurs sentiments. Un article plaidoyer du quotidien Gabon Matin indique, en effet, qu’ «On ne change pas une équipe qui gagne». Et, même si la «tortue en chef» est attaquée comme d’habitude par le satirique La Griffe au sujet d’un budget qui aurait été détourné, le chantage n’est plus seulement attribué à Paul Biyoghé Mba. Il est dilué, notamment avec le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui.
Le Premier ministre sortant ou entrant, c’est selon, a lui-même donné un signe de ce qu’il reste à son poste ou tient à y rester. Convoquant tout récemment une réunion du Parti démocratique gabonais (PDG), il a fait publier un communiqué dans le quotidien L’union à travers lequel il s’est exprimé, non pas en tant que vice-président de cette formation politique, mais en tant que Premier ministre. C’est le chef du gouvernement qui convoquait ses compagnons du parti au pouvoir. Si ce n’est pas éloquent…
Selon des sources dignes de foi, le bureau de l’Assemblée nationale va être mis en place ce lundi 27 février. Paul Biyoghé Mba y avait également été annoncé… au perchoir. Si l’homme ne s’y retrouve pas, il aura alors contribué à l’inamovibilité à ce poste de Guy Nzouba Ndama, une autre puissance de la sphère politique locale. Des sources concordantes indiquent en effet qu’il refuse d’y siéger et qu’il négocierait une troisième année à la Primature en vue de s’assurer, ainsi que le stipulent les textes, une retraite de Premier ministre.
Trêve de supputation et d’extrapolation. Les Gabonais attendent une surprise, convaincus de ce qu’au terme de conciliabules qui auront duré près de deux semaines, le président de la République ne saurait reconduire un Premier ministre qui aurait pu être réinstallé sans tarder et sans pinailler.
Pourquoi en effet aurait-on pris tout ce temps s’il ne s’agissait que de reconduire le Premier ministre sortant ? «Si Paul Biyoghé Mba est reconduit à la Primature, cela signifierait qu’il tient vraiment le président et donc qu’il est le politique le plus fort du Gabon en ce moment», conclu le journaliste de la Nouvelle République Arnaud Tchombo.
Au delà de tous les chantiers de cette émergence là la répartition des postes au sortir des derniéres élections de la honte est le premier véritable test d’ali bongo a-t-il les coudées franches pour changer quand il veut?Pour nommer quand il le souhaite?Pourquoi a t-il aussi peur de certains de ses camarades du parti?QUE leur dit -il?
à biyoghe mba la primature …à jaquie mille encyclopedies la mairie de lbv à mborantsouo la cour constitutionnelle et toc …
pour moi les choses sont claires ils ont vlé ensemble les élections de 2009 alors que c’est andre mba obame qui les avait gagné ils ont attibué la victoire institutionnelle au biafra alors chacun se paie sur la bête à ali la preidence à nzouba le perchoir de lAssemblée nationale à boukoubi le parti avec rang et prérogatives de ministre d’état …