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Arnaque immobilière de 800 millions de francs CFA

De nombreux Gabonais qui avaient fait confiance à un promoteur immobilier bénéficiant de l’onction du ministère de l’Habitat ont perdu leurs placements et se retrouvent sans les maisons promises dans la zone d’Angondjé. Si l’arnaqueur est actuellement aux arrêts, l’impassibilité du ministère de l’Habitat suscite quelques interrogations.

Homme d’affaires surfant sur la crise de l’immobilier qui turlupine de nombreuses familles gabonaises, sieur Jean François Mbazabois, promoteur de l’Agence de promotion immobilière solidarité (APIS), aurait monté, selon des sources concordantes, une belle arnaque qui lui aurait permis de subtiliser à une cinquantaine de familles la bagatelle de 800 millions de francs CFA. L’homme attend d’être jugé mais les victimes ne voient poindre aucune perspective de remboursement.

«Rien que pour ma famille, donc mon épouse et moi, mais aussi l’oncle de mon épouse, ma belle-mère et la tante de ma femme, nous avons versé à cette agence 80 millions de francs CFA», raconte l’une des victimes qui requiert l’anonymat pour le moment. De nombreuses familles ont subi le même sort que celle-ci et voient ainsi se volatiliser leur rêve d’accéder à la propriété immobilière.

Les victimes s’étonnent par ailleurs du mutisme des pouvoir publics. Nombreux d’entre eux affirment avoir reçu du ministère de l’Habitat, en avril 2010 notamment et, plus récemment, en février 2012, du courrier de ce ministère confirmant leur titularisation comme propriétaires des terrains réservés pour la construction des maisons mises en vente. Certaines victimes indiquent que de nombreux communiqués du même ministère ont également été publiés dans le quotidien L’union indiquant au public quelles étaient les sociétés habilitées, avec lesquelles les Gabonais désireux d’un logement devaient prendre attache.

Les victimes ont porté plainte au Tribunal de Première Instance de Libreville. Mais, nombreuses d’entre elles doutent de ce qu’elles soient un jour remboursées. Plus, elles craignent que par une entourloupette judiciaire, leur bourreau ne se retrouve un jour en liberté et qu’à leur insu, il ne prenne la poudre d’escampette.

«Mes beaux parents ont mis tout leur espoir et toutes leurs économies dans ce projet parce qu’ils y croyaient fortement. En plus ils sont à la retraite. Imaginez la catastrophe ! D’autres ont pris une retraite anticipée espérant rentrer définitivement au pays. Certains se retrouvent dans des maisons de location pensant entrer un jour dans leur propre maison grâce de ce projet. Enfin, bref, c’est triste. Nous attendons», se plaint la victime sus citée.

Qu’a donc pu faire M. Mbazabois du butin ainsi engrangé ? Que fait donc l’État pendant que celui-ci est en détention préventive ? Comment expliquer le mutisme du ministère de l’Habitat qui a dirigé ces familles vers ce promoteur immobilier qui se révèle n’être qu’un arnaqueur ? Ne devrait-on pas penser que le patibulaire promoteur immobilier a bénéficié de complicités au sein du ministère de l’Habitat pour crédibiliser sa duperie ? Au-delà de l’arrestation de sieur Mbazabois, que peuvent aujourd’hui espérer ces gabonais grugés ?

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