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Texto du lundi 30 avril 2012 : Ali Bongo a-t-il décidé de ne plus tenir les conseils des ministres ?

C’est ce qu’on peut constater depuis la semaine dernière.

En effet, alors que le traditionnel conseil des ministres devait se tenir le jeudi 26 avril 2012, celui-ci a été reporté sine-die, et quelle ne fut pas la surprise des gabonais d’apprendre de la bouche du présentateur du journal télévisé de la RTPDG du vendredi 27 avril à 20h, qu’un conseil présidentiel s’était tenu le jour même.

Sanctionné par la lecture d’un communiqué final, non d’un conseil présidentiel annoncé, mais du premier conseil de cabinet, ce changement de paradigme appelle trois observations.

La première observation est la solennité avec laquelle a été fait ce communiqué qui de plus annonce d’autres conseils ; ce qui laisse supposer que les conseils des ministres vont disparaitre.

A cela il faut ajouter la similitude de structure entre les deux conseils, avec, en ouverture la communication du Président de la République, fut-il usurpé, suivi de la présentation par le Ministre de la politique sectorielle, puis des échanges, et enfin les directives du monarque.

La troisième observation, enfin, c’est que, quelque soit l’efficacité qui reste à prouver de cette formule, elle constitue une violation flagrante de la loi constitutionnelle.

Pour poser des vrais problèmes, ou réaliser un plan, fut-il stratégique, il ne suffit pas de singer, ni de violer la loi à chaque fois de façon brutale comme le fait Ali Bongo: il faut les résoudre.

Et ce n’est certainement pas ces simples changements irréfléchis, qui vont contribuer au renforcement de la performance de l’action gouvernementale, et à l’efficience de la gestion des finances publiques par objectifs vers laquelle la bonne gouvernance invite ce pouvoir cinquantenaire.

En excluant les autres membres du gouvernement d’un sujet aussi important que celui de l’éducation, non seulement c’est toute l’édifice gouvernementale qui en prend pour son grade, mais c’est aussi la solidarité gouvernementale qui est remise en cause.

Pourvu qu’au moment de l’évaluation que nous ne cesserons de réclamer, l’objectif de faire du Gabon « un pays émergent » soit atteint. Ce qui ne semble pas envisageable après trois années de destruction de la cohésion sociale et des libertés publiques.

Vivement que le 6 mai arrive enfin.

PETIT-LAMBERT OVONO

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