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CEEAC: Les maladies animales transfrontalières en question

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en partenariat avec l’Union africaine(UA), a procédé hier à Libreville au lancement officiel des travaux d’un séminaire ayant pour objet : ‘’ la planification des mécanismes de coordination régionale pour la prévention et le contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses en Afrique centrale’’.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en partenariat avec l’Union africaine (UA), a procédé hier au lancement officiel des travaux d’un séminaire portant sur ‘’ la planification des mécanismes de coordination régionale pour la prévention et le contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses en Afrique centrale’’. L’objectif de cette rencontre est de trouver un cadre de coordination régionale de mécanismes intégrés pour la prévention et le contrôle des maladies animales transfrontalières et zoonoses. Pour Crispin Jaime Sangale Rondo, représentant du secrétaire générale de la CEEAC, parler de la santé animale signifie se préoccuper également de la santé humaine. Ceci s’inscrit dans le cadre de la gouvernance vétérinaire. Poursuivant son discours, il a précisé qu’une prévention et un contrôle efficaces des maladies animales reposent sur une législation adaptée des mécanismes de détection précoce et de réponse rapide à ces maladies. Il est donc de la responsabilité de tous les gouvernements d’établir une alliance santé humaine et santé animale. Car la santé animale se situe au cœur de la relation homme-animal. Poursuivant son propos, Crispin Jaime Sangale Rondo a affirmé que l’espace de la région change très vite, la population humaine augmente, la demande en aliments également ; aussi bien quantitativement que qualitativement, surtout en protéines animales dont les politiques de conservation doivent par conséquent s’adapter. Le ministre de la Santé de la République gabonaise, représenté par son directeur du cabinet, Fidel Bouka, qui a pris des exemples sur des crises sanitaires passées (fièvres hémorragiques de type Ebola, grippe aviaire), a souligné que la rencontre de Libreville vise à mettre en synergie l’expertise de tous les spécialistes de santé publique et de santé animale en Afrique centrale. Compte tenu des enjeux liés à la prévention et au contrôle des maladies animales et transfrontalières, il a indiqué que ce séminaire doit permettre de déboucher sur des avancées significatives sur la question. L’on note que, sur plus de 10 000 espèces de plantes communes dans le monde, 8000 se trouvent dans la forêt de l’Afrique centrale. Près de 65 000 000 de personnes vivent au sein ou à proximité des forêts des pays de la sous région .Elles fournissent une variété diversifiée et dense de produits animaux ou à base d’animaux, et des produits forestiers non ligneux, notamment la viande de brousse, le poisson, les insectes, les peaux et les trophées. Par ailleurs, la faune de la forêt d’Afrique centrale est la source de loisirs et du commerce international, et présente aussi un intérêt scientifique indéniable dans le domaine de la recherche biomédicale et vétérinaire. De même, les animaux sauvages exercent une influence sur les systèmes de production alimentaire et forestière, en assurant les fonctions de dispersion des semences, du pollen et du fumier. On souligne aussi qu’en plus de l’accélération de l’exploitation forestière qu’elle induit dans la sous-région, l’ouverture de routes forestières entraine également l’immigration dans les régions autrefois éloignées, favorisant ainsi la chasse illégale et des changements écologiques rapides. Ces changements peuvent être associés aux risques de maladies émergentes, comme les maladies animales transfrontalières et des zoonoses dans l’espace géographique des pays de la CEEAC. Aussi, la collecte et l’analyse des informations sur les maladies d’origine animale provenant de l’organisation mondiale de la santé animale montrent-elles que 60% des pathogènes humains sont d’origine animale, 70 % des maladies animales émergentes peuvent se transmettre à l’homme et une maladie émergente apparait tous les huit mois, selon le représentant du ministre gabonais de la Santé. Soulignons, pour compléter ces statistiques, que chaque année, la rage fait entre 55 000 et 70 000 victimes dans le monde, dont la majorité est constitué par les enfants. 99% des cas sont causés par des morsures de chiens infectés. La faune sauvage est impliquée dans l’épidémiologie de la rage. Les arthropodes parasites, notamment les acariens de type varroa, les infections virales et bactériennes ainsi que l’usage irresponsable des pesticides sont autant de facteurs à l’origine du déclin mondial des populations d’abeilles.

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