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Discours du Ministre Louembe à l’occasion de la Journée mondiale de la presse

Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes,

Le 3 mai 2012, la communauté internationale va célébrer pour la 19ème fois, « la Journée mondiale de la liberté de la presse ». Créée en 1993, deux ans après le séminaire de Windhoek (Namibie) et en conformité avec l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, cette journée vise à rappeler à tous les acteurs, la nécessité d’une presse indépendante, d’une presse pluraliste, d’une presse libre, pour garantir et préserver la démocratie et le développement économique. En partenariat avec l’UNESCO, le thème retenu cette année est « Les nouvelles voix : la liberté des médias aide à transformer les sociétés ».

Souscrivant à cet idéal et aux termes du 2e alinéa de l’article premier de sa Loi Fondamentale, le Gabon consacre la liberté d’expression et de communication, qu’il garantit à tous les citoyens, sous réserve du respect de l’ordre public.

Cette disposition est, par ailleurs, renforcée par la loi n°12/2001, du 12 décembre 2001, portant Code de la Communication audiovisuelle, cinématographique et écrite en République gabonaise, qui stipule, en son article 3, je cite que « La communication audiovisuelle, cinématographique et écrite est libre en République gabonaise, sous réserve du respect de l’ordre public, de la liberté et de la dignité des citoyens. » Fin de citation.

Enfin, pour montrer sa volonté d’instaurer une presse libre et indépendante, le Gabon, à travers trois décrets, vient de consacrer l’autonomie administrative et financière de la presse publique avec la création depuis 2011, des administrations publiques personnalisées que sont GabonTélevision, RadioGabon et Télédiffusion du Gabon. Ces trois organes qui seront mis en fonctionnement courant 2012 pourront ainsi exercer en toute indépendance du moins avec une plus grande autonomie que par le passé.

C’est sur la base de ce dispositif législatif et réglementaire que pour une population de 1,5 million d’habitants, 101 autorisations d’organes de presse écrite ont cours dans notre pays dont 89 ont pu paraître régulièrement en 2011. À cela il convient d’ajouter toujours au titre de la liberté, de l’indépendance, et de la pluralité de la presse, que des autorisations ont été accordées à 30 radios privées et 15 télévisions privées à compétence régionale et internationale. De plus, même si leur localisation peut paraitre difficile, nous pouvons ajouter à ce tableau 13 autorisations d’exploitation d’organes en ligne.

Les efforts consentis par Son Excellence Monsieur Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat, ces trois dernières années, sont couronnés de succès en matière de liberté, de pluralité et d’indépendance de la presse. L’une des récompenses les plus notables est certainement le passage du Gabon de la 129e place en 2009 à la 101e place en 2012, conformément aux critères de classement de l’agence de notation Reporters Sans Frontières.

Retenons toutefois que le nombre important d’organes de presse dans notre pays ne rime toujours pas avec la qualité de l’information distillée. Les articles de presse des journalistes gabonais, qu’ils soient anecdotiques ou humoristiques, denses ou jargonneux, doivent être d’une rhétorique soutenue et sans erreurs de syntaxe pour plaire au lecteur et contribuer véritablement à la transformation positive des couches sociales.

Il convient donc d’envisager un processus de renforcement des capacités basé sur les normes internationales et développer un véritable professionnalisme dans le secteur de la communication. Dans ce sens le gouvernement, suivant les directives personnelles de S.E.M. Ali Bongo Ondimba, Président de la République, va favoriser des séminaires de formation et de perfectionnement à l’intention des organes de presse privés et publics.

Gabonaises, Gabonais, Mes Chers compatriotes,

Le Président de la République ne se contente pas des résultats actuels. Il a tout de suite donné d’autres instructions claires et fermes pour la révision de la loi portant Code de la Communication, qui à ce jour, est muette sur les évolutions actuelles des technologies et techniques de la communication, principalement sur l’utilisation de l’Internet et des médias en ligne. Le nouveau code de la communication qui comblera ce vide et qui est établi en respect des standards internationaux, sera bientôt sur la table du Parlement.

Toutes ces réformes législatives viennent conforter les missions régaliennes du Ministère en matière de déploiement des infrastructures de télécommunication numérique. Nous avons pour missions, notamment, le déploiement de la fibre optique et la couverture intégrale en téléphonie mobile et radio télévision, pour que les nouveaux médias, les nouvelles voix, puissent s’installer et aider à transformer la société gabonaise dans son ensemble.

Notre pays, le Gabon qui aspire à être classé comme pays émergent, ne peut rester insensible au train de mutations qui traverse le monde. Nous avons suivi avec beaucoup d’attention les développements de l’actualité au Nord de l’Afrique et nous avons mesuré l’importance que revêtent les réseaux sociaux, en tant que nouveaux modes d’échanges et d’informations entre les citoyens. Ceci place les États devant de nouveaux défis en matière de communication et affirme, avec plus de vigueur, les aspirations des peuples à plus de démocratie, d’équité et de progrès.

Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes,

Les préoccupations de la Communauté internationale par rapport à la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse, se situent pour l’essentiel, dans l’application de la censure de l’information, et les éventuelles poursuites et condamnations des organes de presse ou de leurs dirigeants.

En rapport avec le thème de cette année, il convient de préciser que la notion de transformation des sociétés n’est pas synonyme de perversion.

Il est indéniablement reconnu que le droit à l’information, à̀ la libre expression et à la critique, est une des libertés fondamentales de tout être humain. Ce droit du public de connaître les faits et les opinions, procède de l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. Cette mission d’information qui se fait en toute liberté comporte donc nécessairement des limites que les journalistes eux-mêmes par éthique s’imposent spontanément à travers une charte ou un code de déontologie qui fixe les devoirs et les obligations du journaliste, de façon à ce que les médias qu’ils animent puissent, contribuer à transformer positivement les sociétés, sans pour autant les travestir.

Il en va ainsi, de l’obligation de vérifier les informations à diffuser, de distinguer commentaires et informations ou encore, de respecter la vie privée et s’abstenir des injures. Ces limites sont des restrictions tirées de la charte des 24 devoirs et des 5 droits des journalistes gabonais, établie par eux-mêmes le 26 avril 1995.

Que ce soit la Charte de Munich de 1971 ou la charte de 1918 révisée en 1938, des journalistes français, pour ne citer que ces deux références, les devoirs et obligations du journaliste sont mondialement reconnus et ne sont donc pas propres à notre pays. Mais ces obligations malheureusement sont quotidiennement transgressées par une infime partie d’organes de presse animés par d’autres objectifs que celui d’atteindre la transformation positive des sociétés et qui confondent liberté de la presse et presse en liberté.

Gabonaises, Gabonais, Mes Chers Compatriotes,

Son Excellence Monsieur Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat, ne cesse de dire que « Le Gabon a pour objectif de devenir en 2016 un pays disposant d’une infrastructure numérique sur l’ensemble de son territoire, permettant le développement d’une large gamme d’e-services, favorisant un saut qualitatif majeur dans les services sociaux et l’éclosion des piliers du Gabon Émergent « . Il ne ménagera donc aucun effort pour que le développement de l’économie numérique sur lequel repose le pilier Gabon des Services à forte valeur ajoutée, voie le jour. C’est sur ces infrastructures de télécommunication que viendront se développer tous les médias classiques et tous les nouveaux médias publics et privés dans les domaines de l’éducation, de la santé, culture, et bien entendu, de la communication…afin que ces nouvelles voix, accessibles à tous, contribuent véritablement à la transformation de la société gabonaise en respect des lois et règlements et pour que, Dans l’union, Dans le travail Et en toute justice, Vive le Gabon ! Je vous remercie.

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