Libreville(AGP)- Les travaux sur la consultation sous régionale du Système intégré de sauvegarde (SIS), initiés par la Banque africaine de développement (BAD) portant sur l’opportunité de les systèmes intégrés de sauvegarde environnementale et sociale dans les pays de l’Afrique centrale.
Ouvert avant-hier, ces assises qui s’achèveront demain, offrent à la BAD l’occasion de recueillir des données fiables en matière de sauvegarde des systèmes intégrés des pays de la sous-région. Ces données lui serviront d’outils décisionnels et de guide qui permettront d’identifier des projets dans les secteurs vulnérables au risque du changement climatique. Présidant les travaux, le ministre de l’Economie, de l’Emploi et du développement durable, Luc Oyoubi a déclaré que c’est un honneur pour le Gabon, d’avoir été choisi pour accueillir ces importantes consultations régionales, car, a-t-il indiqué, ces travaux permettent de s’assurer que les projets de développement entrepris soient écologiquement viables, socialement acceptables et écologiquement bénéfiques pour les populations locales. « Depuis le sommet de Rio sur le développement durable en 1992, l’impacte des actions développements sur l’environnement et les populations s’est imposé au débat sur la mondialisation. Les discussions relatives à la problématique du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la dégradation des terres, montre que l’activité humaine est responsable des difficultés environnementales majeurs, auxquelles la planète en général et nos pays d’Afrique centrale en particulier sont confrontés », a rappelé le ministre Oyoubi, tout en relevant que l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérable et malheureusement la moins préparée pour affronter les conséquences des changements climatiques. Elle devrait se donner les moyens de renforcer la gouvernance environnementale, a-t-il poursuivi et de développer l’économie verte. L’objectif du système intégré de sauvegarde environnementale et sociale est de rassembler les engagements politiques pertinents, les exigences, les procédures et les notes d’orientation proposées par la BAD, a renchéri le ministre du Développement. Les données qui sortiront de la rencontre de Libreville doivent être intégrées dans un système qui assure la clarté pour les clients sur la façon dont elle devrait être mise en pratique. Le Gabon dans cette perspective s’est doté d’un plan national climat, une idée originale du président, Ali Bongo Ondimba, car a-t-il toujours vanté, ce plan est un outil performant pour permettre aux projets du plan développement Gabon émergent de participer à une industrialisation à faible émission de gaz à effet de serre. Pour sa part, Pascal Yembiline, chef économiste de la BAD a dit que le SIS prend en compte le nouveau contexte dans lequel s’effectue l’intervention de la banque en matière de défis qui ont émergé récemment, notamment, le changement climatique, l’importance croissante de la protection de la biodiversité et la protection des droits humains. Ce système permet de protéger l’environnement tout en facilitant le développement économique et le bien-être social en vue d’atteindre l’objectif d’un développement durable en Afrique. En outre, plusieurs thématiques sont débattues tout au long de ces travaux de trois jours, notamment l’approche de développement du système intégré de sauvegarde et sur les principes ayant présidé au choix des sauvegardes opérationnelles. La BAD est engagée dans un processus de consultations avec les gouvernements africains, les organisations de la société civile et les représentants du secteur privé sur son système intégré de sauvegarde environnementale et sociale en cours d’élaboration. Après celle de Libreville, les prochaines consultations se tiendront respectivement du 15 au 17 mai à Abuja (Nigeria) et du 12 au 14 juin prochain à Rabat (Maroc). Les précédentes consultations sous-régionales organisées par l’institution bancaire africaine se sont déroulées du 11 au 13 avril à Nairobi (Kenya) et du 16 au 18 avril à Lusaka (Zambie).
