Le lieutenant-colonel, Antoine Champeaux, docteur en histoire, ancien conservateur du musée des Troupes de Marine de Fréjus exposera du 14 au 23 mai prochain à l’Institut Français de Libreville (Ex CCF), des photographies de l’histoire des anciens combattants africains sous le thème « Dette de sang et mémoire des anciens combattants ».

Outre la présentation d’une exposition et la projection d’un film documentaire associé, le colonel Champeaux en collaboration avec Jean-François Owaye, docteur en histoire militaire et études de Défense, maître assistant d’histoire à l’UOB, auteur de plusieurs ouvrages érudits, a proposé le 10 mai dernier aux spectateurs, un débat portant sur la contribution des tirailleurs africains à l’histoire militaire française contemporaine et sur leur rôle dans les deux derniers conflits mondiaux.

La figure emblématique du capitaine Charles N’TCHORERE, héros des guerres 14-18 et 39-45, a irrigué de sa présence les interventions de nos historiens tant il est vrai qu’il reste le symbole de cette histoire en partage.

Ainsi, le but de cette exposition est de restituer l’histoire des africains dans les combats de la France, pendant plus d’un siècle, de 1857 aux années 1960, les soldats africains ont participé à toutes les guerres de la France.

Baptisés « tirailleurs sénégalais », « troupes indigènes », ou « Force noire », caricaturés en « chair à canon », « honte noire », ou « Y’a bon Banania », leur histoire est faite de gloire, de larmes et de sang. Héros de l’aventure coloniale, ils en incarnent toutes les ambiguïtés, les espoirs et les drames…

En Afrique comme en France, s’affirme la volonté de rappeler leur rôle par le biais de commémorations mais aussi par la recherche et la reconnaissance de leur histoire.