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Doper les échanges intra-africains

Libreville(AGP)- A l’occasion de la célébration, le 25 mai de chaque année, de la Journée de l’Afrique, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale, de la Francophonie, Chargé du Népad et de l’Intégration Régionale, Dominique Guy-Noël Nguiéno, a prononcé, hier soir, une allocution (lire ci-contre) en lieu et place du ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issozé-Ngondet, empêché.

Lors de son adresse à la presse nationale, le numéro deux de la diplomatie gabonaise a d’abord fait l’historique de cette journée célébrée conjointement par l’Afrique et la communauté internationale. En effet, c’est le 25 mai 1963, à Addis-Abeba en Ethiopie, berceau de l’humanité, que les dirigeants de trente-deux pays indépendants du continent ont décidé de mettre sur pied l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) avec pour ambition majeure de favoriser et consolider, d’une part, l’indépendance acquise dans la douleur et, d’autre part, de poursuivre, dans l’union et la solidarité, la libération des autres territoires du continent noir encore sous le joug colonial. Peu à peu, les idées de l’OUA ont évolué et l’ont conduite à effectuer sa mue en devenant l’Union Africaine en 2002.

Dans le même temps, la nouvelle entité s’est orientée vers la promotion de la paix et de la sécurité, gages de développement et de l’intégration régionale. Toutefois, les récentes crises et conflits armés sur le continent indiquent que l’Afrique n’est pas encore au bout de son chemin de la paix et de la liberté.

Au plan économique, des évènements illustrent, selon le ministre, ‘’la créativité et de la vitalité des Africains qui ont permis au continent de devenir une zone de croissance économique fortement intégrée dans la mondialisation, et dont les retombées se diffusent progressivement au sein des populations africaines’’. Même si le thème retenu pour la célébration de cette Journée par l’Union Africaine est ‘’stimuler le commerce intra-africain’’, il n’en demeure pas moins que dans cette perspective, beaucoup de choses restent à faire.

D’autant que le 17ème sommet de l’Union Africaine dont les assises ont eu lieu à Malabo (Guinée Equatoriale) a amené les Chefs d’Etat et de gouvernement à prendre à bras le corps la volonté de consacrer la réunion de janvier 2012 au commerce intra-africain au moment où le continent subissait les effets pervers de la crise économique et financière internationale. Sur le continent africain, le volume global des échanges commerciaux intra-africains a toujours joué un rôle marginal et représente en moyenne 10 à 12% des échanges, soit le taux le plus bas de l’ensemble des régions du monde.

Outre ces explications historiques, les études récentes menées par les Nations Unies et l’Union Africaine tendent à démontrer que d’autres obstacles influencent négativement le développement du commerce intra-africain.

Par ailleurs, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont approuvé en janvier 2012 à Addis-Abeba, le lancement du Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). C’est un programme ambitieux qui, selon le ministre Nguiéno, vise à accélérer l’intégration physique de l’Afrique, à renforcer le commerce intra-africain et à améliorer la compétitivité de l’Afrique dans l’économie mondiale. Et d’ajouter que ‘’le coût des projets retenus pour relier l’ensemble des pays du Continent à l’horizon 2040 est évalué à 68 milliards de dollars, soit 1 % des budgets de chaque Etat annuellement’’.

En complément à ce programme, et conformément au traité d’Abuja de 1991 relatif à la création de la Communauté Economique Africaine (CEA), les leaders politiques africains devront se prononcer en juillet lors de la 19ème Conférence de l’Union Africaine en faveur de la création d’une zone continentale de libre échange d’ici à 2017.

Ce sont autant de projets qui montrent que l’Afrique a pris conscience de sa situation et que les Etats doivent tout mettre en œuvre pour intensifier le volume du commerce intra-africain. D’où la décision du chef de l’Etat d’élargir la base productive de l’économie gabonaise à travers le plan stratégique Gabon Emergence.

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