Suite aux évènements malheureux survenus le hier (jeudi), à l’Université Omar Bongo, en l’espace de quelques jours de la remise d’un manifeste par les étudiants de cette Université au Premier Ministre, dans lequel ils exprimaient leur ras le bol de la situation qui prévaut au sein de cette institution, en sollicitant l’intervention du Chef du gouvernement afin que cessent des manœuvres susceptibles de les conduire vers une année blanche redoutée par tous. Raymond Ndong Sima, a, à cet effet, eu ce vendredi, deux importantes séances de travail avec les deux principaux groupes représentants ces étudiants.
S’entretenant avec le premier groupe, le Premier ministre a tenu à clarifier le mobile de cette séance de travail entre les étudiants de l’U.O.B et lui. Après avoir exprimé une certaine amertume par rapport à ce qui s’est passé une fois de plus à l’Université Omar Bongo, Raymond Ndong Sima, a déclaré qu’il était disposé à écouter toutes les parties afin de se faire une idée véritable sur la question.
Prenant ainsi la parole au nom de ses camarades, Wilfrid Ngoua, qui a égrené un chapelet de doléances par rapport à la situation qui sévit à l’U.O.B, a également expliqué au Chef du gouvernement que les évènements de l’U.O.B étaient en principe le couronnement d’une vague de contestations suite au nouveau mode de règlement de la bourse par rapport au critère âge.
Il s’agit aussi des problèmes académiques avec la réfection des structures d’accueil. Le restaurant universitaire selon les étudiants, est devenu exigu par rapport au nombre des étudiants de plus en plus en hausse. Les étudiants veulent également une harmonisation du système LMD, une réhabilitation de la bibliothèque universitaire.
S’agissant des autres préoccupations, les étudiants estiment que, malgré les efforts consentis par le gouvernement pour la résorption de leurs revendications, certains de leurs camarades mènent parallèlement des actions destinées à troubler l’ordre public, y compris au sein de l’U.O.B.
Pour ce qui concerne la vie estudiantine, les étudiants veulent entrer en possession du livret scolaire de l’étudiant qui consacre les obligations des uns et des autres par rapport à leurs actions.
Pour eux, les droits et devoirs des étudiants contenus dans ce livret permettront à chacun de se situer par rapport aux actes qu’il aura à poser. Sur le plan pédagogique.
Les étudiants ont estimé que l’ouverture du concours de l’Ecole Normale Supérieure qui leur est fermé depuis l’année dernière faisait également partie de leurs revendications. D’où la nécessité de revoir le texte y relatif afin de donner une opportunité, non seulement aux étudiants diplômés de l’Université, mais également à ceux atteints par la limite d’âge et ne pouvant plus continuer leur cursus dans les différentes facultés.
Quant au second groupe des étudiants conduit par Serge Obolo, ces étudiants, revenant sur les évènements du 24 mai 2012 ayant entraîné le déploiement des Forces de sécurité au sien du campus, ont lancé un appel à l’endroit des plus hautes autorités du pays afin que soient pris en compte, tous les problèmes relevés plus haut. Ils ont par ailleurs expliqué au Chef du Gouvernement le cheminement ayant conduit à la formation des groupements des étudiants.
Selon leurs déclarations, Firmin Ollo, l’un de leurs camarades, choisi comme leader du mouvement des étudiants aurait simplement ignoré les règles qui régissent la vie estudiantine. Ils en veulent pour preuve, le fait que celui-ci ait décidé unilatéralement de faire ombrage aux négociations ouvertes entre la tutelle et la mutuelle des étudiants alors même que la situation s’était stabilisée dans le campus, situation qui a conduit les autres étudiants de cette délégation de s’exprimer à tour de rôle sur leurs préoccupations.
Ces derniers ont ensuite présenté un cahier de charges au Chef du gouvernement qui a déclaré ne l’avoir jamais reçu au par avant. D’où l’interpellation des meneurs et autres fauteurs de troubles à la retenue et au bon sens car, personne, encore moins le gouvernement ne gagne en facilitant une année blanche à l’U.O.B, a affirmé en substance, le Premier ministre.
« Je vous ai écouté et je me rends compte que vous êtes tous préoccupés par votre avenir », a déclaré Raymond Ndong Sima à ses interlocuteurs. Il s’est réjoui de la démarche des étudiants tout en appelant toutes les parties au dialogue afin de sortir l’U.O.B de son impasse actuelle.
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, a de ce fait, promis de porter le problème de l’Université au niveau de la décision. De même qu’il a dit que chacun avait la responsabilité de faire de sorte que le spectre de l’année blanche ne soit qu’une simple illusion.
C’est donc avec un sentiment de satisfaction que les étudiants ont quittés la primature