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Biométrie : l’Iboga déjà controversé

Après sa concertation du jeudi 31 mai entre les partis politiques au sujet de leur participation à l’élaboration du fichier électoral biométrique, Jean François Ndongou a lancé, ce vendredi 1er juin 2012, le projet d’Identification biométrique officielle du Gabon (Iboga) en présence des responsable de Gemalto, entreprise adjudicataire du marché.

Une nouvelle fois, ce sont les participants à la réunion de la veille à l’avenue de Cointet, siège du ministère de l’Intérieur, qui se sont retrouvés à Arambo, annexe du ministère des Finances, pour le lancement du d’Identification biométrique officielle du Gabon (Iboga) qui marque une avancée dans l’organisation élections au Gabon.

Le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, qui indiquait déjà, la veille, que le gouvernement avait prévu 138 commissions pour la supervision de toutes les opérations, a rappelé le 1er juin que le cahier de charges avait été élaboré, l’appel d’offre international lancé, le dépouillement effectué et que c’est l’entreprise Gemalto qui a remporté ce marché. «Dès lors, on peut affirmer que plus rien ne peut s’opposer à ce que la biométrie soit mise en œuvre dans le processus électoral en République gabonaise. Ainsi, j’ai l’honneur, aux noms des plus hautes autorités de la République, de procéder au lancement officiel des opérations de mise en œuvre de la biométrie dans le processus électoral», a déclaré Jean François Ndongou.

Ce propos a été suivi par la présentation de la faisabilité sur le terrain des opérations d’enrôlement, de la sécurisation ainsi que de leur remise au gouvernement. On note par exemple que l’enrôlement durera trois mois, à compter du mois de septembre à venir. Les débats ayant suivi cette présentation ont été houleux d’autant plus qu’il ne devrait pas être possible de procéder aux vérifications sur le fichier biométrique lors de l’élection proprement dite.

Au sortir de la rencontre du ministère, Me Gaston Mayila de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) s’est interrogé à ce sujet: «A quoi ça sert d’enrôler les gens si vous ne pouvez les authentifier. Cela signifie que lorsque vous allez voter qu’on puisse refuser votre carte parce que vous n’êtes pas le citoyen que vous prétendez être. Or, actuellement ce n’est pas le cas», avait-il lancé.

Mathieu Mboumba Nziengui, le Secrétaire exécutif de l’Union du peuple gabonais (UPG) quant à lui n’est pas allé par quatre chemins : «nous posons un sérieux préalable, c’est celui de l’authentification de l’électeur le jour du vote. Si on n’obtient pas ça, il va être difficile pour nous d’être partie prenante à ce processus électoral».

A sa suite, Richard Moulomba Mombo, plus explicite, a indiqué : «Autant la présentation de la société Gemalto qui a été retenue été assez formidable, autant nous constatons qu’elle n’a répondu qu’au cahier de charges qui lui a été présenté. La classe gabonaise depuis une décennie, se bat sur une chose : la biométrie dans deux phases principales (l’identification de l’électeur et l’authentification le jour du vote) parce que nous savons que tout se passe le jour du vote. Or, dans la commande, contenue dans le cahier de charges, qui a été faite à Gemalto, ils ne peuvent nous garantir que l’unicité de l’inscription sur la liste électorale. Ce qui laisse parfaitement ouvert le jour du vote la phase d’authentification qui n’est pas du tout garantie. On n’est pas du tout à l’abri du désordre jusqu’à ce jour. Nous disons que cette présentation, certes jolie, ne satisfait pas l’Alliance pour la renaissance nationale».

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