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PCWS, une technologie africaine pour supplanter la fibre optique?

Victor Kossikuma Agbegnenou
Un système de communication générale (téléphone, télévision, Internet) sans-fil, de fabrication africaine dénommé Polyvalent wireless communication systems (PCWS), brevetée depuis 2004 grâce au génie créateur d’un chercheur togolais, le Dr Victor Agbegnenou, fait depuis peu ses preuves en situation réelle à Auger Saint Vincent, à 50 km de Paris. La technologie équipe déjà l’université de Ouagadougou et le siège de l’UEMOA. Une invention qui promet des lendemains meilleurs pour le continent noir.

Issue des technologies du groupe Thales, le PCWS utilise les hyperfréquences et se présente comme «une fibre optique à travers les airs». En termes pratiques, il permet des appels locaux (dans la zone de couverture d’une antenne) potentiellement gratuits. «Le point fort de PWCS, c’est qu’il offre non seulement une solution en matière d’internet à haut débit, mais aussi trois autres services : la téléphonie locale gratuite, la télévision numérique et la radio», explique Victor Agbegnenou, directeur général de la start-up Ka Technologies qui développe ce système.

«Le PWCS est une « technique de ligne » de vue. Cela signifie que le signal est transmis entre deux antennes celle d’un émetteur et celle d’un récepteur et que le message ne passe entre ces deux points qu’en l’absence d’obstacle, comme un bâtiment ou un relief. En cas d’obstacle, on ajoute un relais. Le récepteur est ensuite relié à l’utilisateur par câblage, optique ou non. L’abonné, muni d’un décodeur peut alors bénéficier d’une offre triple play. Chaque récepteur peut également devenir un émetteur relais, ce qui permet la création d’un réseau dense et ce jusqu’au dernier kilomètre, souvent très cher à raccorder en fibre optique», explique son promoteur Lebon Ngounou, qui dirige la société camerounaise IdreamGroup en charge de commercialiser cette technologie en Afrique.

Reconnu comme étant l’alternative la plus économique du marché pour résorber la fracture numérique en assurant une capacité et des débits comparables à ceux de la fibre optique pour un coût jusqu’à 10 fois inférieur, le PWCS permet de gérer le dernier kilomètre du réseau de distribution, le plus coûteux en infrastructures. Une borne intègre en amont tous les types de données (issues du satellite, de la fibre optique, du fil cuivré ou des faisceaux hertziens). La redistribution dans les foyers s’effectue ensuite sans fil, via des bandes de fréquences. Plus besoin de paraboles individuelles ni de multiples abonnements. Fini les installations onéreuses pour la connexion à internet et pour la télévision chez les particuliers.

Pour leur promoteur, la technologie radio nécessite peu de temps d’installation, contrairement à la fibre qui doit prendre en charge la réalisation de tranchées et donc le coût de travaux en génie civil. D’autre part, les antennes, qui ne mesurent «pas plus de 18 centimètres», sont disposées sur des infrastructures déjà existantes et ne nécessitent que rarement la construction de tours. Cette infrastructure peu coûteuse permettrait ainsi d’amener le très haut débit dans des zones peu peuplées et de garantir un accès universel à peu de frais.

Par contre selon Victor Agbegnenou, «les Africains trainent les pieds, d’une part, à cause de leur incrédulité face à une invention africaine (sic). D’autre part les dirigeants ont signé avec des équipementiers occidentaux des contrats qu’ils ne comprennent pas, et préfèrent jouer la prudence quand ce n’est pas de l’hostilité ouverte.»

De ce fait, il exhorte les Africains à regarder la science comme tout le monde la regarde, et à faire ce qui doit l’être pour résoudre nos problèmes: «l’Afrique doit comprendre qu’elle ne peut compter que sur la matière grise de ses enfants, et qu’il n’y a pas d’aide qui puisse la sortir de sa situation».

Victor Kossikuma Agbégnénou

Citoyen Togolais d’une quarantaine d’année. Il est vétérinaire de formation, diplômé de l’Académie de Moscou et de l’École supérieure de Maisons-Alfort en France. Ce docteur des animaux, déjà dépositaire de quatre brevets d’invention dans le domaine médical, a de quoi être fier de sa nouvelle trouvaille en télécom, le “PWCS” qui fait de lui le père du système de télécommunication le plus ambitieux de ce début du 21e siècle.

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