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Les tribulations médiatiques de Laure Olga Gondjout

«Suspension» de l’émission télévisée Pluriel dont elle serait prétendument le mentor, feux croisés de la presse satirique locale prétendument sous la protection du directeur du cabinet présidentiel, Maixent Accrombessi… le secrétaire général de la présidence de la République, Laure Olga Gondjout, aura été médiatiquement maltraitée ces derniers temps. Une situation qui cache mal un clash larvé entre deux personnalités importantes du giron présidentiel. Les faits.

La tonitruante émission Pluriel a de nouveau été suspendue et cette fois, le trio Chamberland Moukouama, Dieu Donné Koumba et Gabin Atiga, n’est pas prêt, vraisemblablement, de réapparaître sur le petit écran de Gabon Télévision, chaine 1. Il est reproché à l’émission d’avoir alimenté la question ethnique à la suite de l’article de Jeune Afrique «Bienvenue chez les Fangs» mais surtout d’avoir laissé, dans la deuxième quinzaine de mai, Petit-Lambert Ovono, ancien diplomate, blogueur, analyste politique et aficionado d’André Mba Obame, prendre la parole en direct dans la rubrique des appels en direct des téléspectateurs. Comme à son habitude, l’opposant bloggeur s’est permis une diatribe contre la politique de l’émergence.

Effet domino, Laure Olga Gondjout, secrétaire général de la présidence de la République, connue pour avoir le trio sous sa protection, a été prise à partie par La Griffe et Le Scribouillard, deux satiriques qui ne cachent pas leur proximité avec le cabinet présidentiel. Sous le titre «Les surdoués du week-end», le premier de ces hebdomadaires s’est contenté de déplorer le fait que l’opposant se soit permis de dire «en direct et sans la moindre opposition de ces trois présentateurs, qu’il n’y a pas un gouvernement au Gabon ; qu’il n’y a pas un Président au Gabon parce que selon ce «téléspectateur», «Ali a été mal élu»».

Le Scribouillard, lui, a clairement demandé à Laure Olga Gondjout de démissionner. Titré «Ceux qui sabotent Ali Bongo» et «Une collaboration sans apport», le pilonnage éditorial de dame Gondjout indique qu’une guerre vient d’éclater à la présidence de la République entre celle-ci et Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du président, qui soutiendrait financièrement les deux hebdomadaires satiriques et contrôlerait le contenu de «La Griffe» avant chaque parution, ainsi que l’ont écrit quelques confrères. Le Scribouillard indique clairement que «Madame le Secrétaire général (…) est connue pour être la propriétaire de l’émission Pluriel (qu’elle avait imposée à la RTG1 quand elle faisait la pluie et le beau temps à la tête du ministère de la Communication.» Plus, «pour mieux phagocyter et contrôler le chef de l’Etat (elle) a placé Maxime Poupi à la tête de l’AGP et de Gabon Matin, en remplacement de son frère Lin-Joël Ndembet «muté» au quotidien L’union».

Le mercredi 30 mai, un jour avant la sortie musclée de Le Scribouillard, on a lu dans le billet Makaya du quotidien L’union, présenté comme l’allié médiatique de Laure Gondjout, une prose traduisant également cette guéguerre éditoriale. En substance le billet Makaya disait qu’alors que les tam-tams de l’opposition se sont tus et qu’on croyait que la pays allait avancer, il n’en est rien ; que dans la haute administration, on s’adonne plutôt à un jeu de peaux de banane, de chausse-trappes et stratagèmes perfides ; que ceux qui se livre à cette adversité se trouvent aux côtés du président de la République. On notait dans ce Makaya l’usage de l’expression Myènè «kokolo» (pardon ou s’il vous plait). Kokolo pour demander au président d’ouvrir les yeux parce que ceux qui bloquent la marche du pays sont à côté de lui. Qui donc était visé qui se trouve au côtés d’Ali Bongo ?

Fait étonnant, Gabonews.com, le site Internet dont Laure Olga Gondjout est notoirement la promotrice, n’a jusqu’ici pas été mis à contribution dans cette bataille médiatique.

Quelle atmosphère de travail règne-t-il donc à la présidence de la République ? Que dit le chef de l’Etat de cet antagonisme entre ses collaborateurs les plus proches et dont ce qui transparait dans la presse ne doit être que la partie visible d’un iceberg qui pourrait effectivement bloquer l’avancée du navire Emergence ? Comment ce thriller médiatique et politique va-t-il finir ? Le directeur de cabinet du président de la République qui, jusqu’ici, a tenu contre vents et marées sortira-t-il encore une fois vainqueur de cette nouvelle épreuve de force ? Laure Olga Gondjout a-t-elle les reins assez solides pour ne pas finir comme son prédécesseur, François Engongah Owono ?

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