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Premières joutes oratoires des grandes gueules féminines du Gabon

La première édition de concours de slam exclusivement destiné aux femmes dont l’objectif est de valoriser la gent féminine pratiquant de cet art aratoire, se tiendra le 6 juillet 2012 à Libreville.

Le slam prend rendez-vous avec la femme gabonaise dans le cadre de la première édition du concours de slam au féminin. Une initiative de collectif Ngul Binga, réunissant quatre jeunes pionnières évoluant sur la scène gabonaise.

«Nous nous sommes rendu compte que les filles sont très peu présentes lors des championnats de slam et en écoutant l’actualité mondiale, nous avons observé qu’il existe bel et bien un concours international de slam féminin. D’où l’idée d’initier un concours national de slam féminin et également permettre aux jeunes filles s’essayant dans le domaine d’avoir une plateforme où s’exprimer entre elle sans avoir peur», déclarait Princess Zalang, une des quatre sur le site tromatix.com.

Après une présélection organisée le 19 mai dernier du côté d’ELI (English Language Institute) à Libreville, neuf jeunes filles talentueuses ont été retenues pour la grande finale de ce premier rendez-vous de clameurs au féminin. L’évènement qui aura lieu au cinéma le Komo permettra d’évaluer ces poétesses sur les critères du texte, de la diction, de la performance scénique, de l’applaudimètre et du temps.

Très peu connus du public gabonais, les artistes du slam se battent pour une vulgarisation et valorisation de cet art oratoire, né d’une idée du poète américain Marc Smith en 1986 dans le but de rendre les lectures de poèmes à la fois moins élitistes et moins ennuyeuses.

Avec la création du concours national de slam au féminin, qui vient s’ajouter aux concours gabonais de l’oralité et de la francophonie, les adeptes de cette discipline, particulièrement les filles trouveront en cette initiative une plate-forme supplémentaire pour exprimer leur vision dans toutes les formes oratoires : rimées ou pas, métrées ou pas, issues de n’importe quel courant poétique.

Le mot slam désigne en argot américain « la claque », « l’impact », terme emprunté à l’expression to slam a door qui signifie littéralement «claquer une porte». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il s’agit d’attraper l’auditeur par le col et de le «claquer» avec les mots, les images, pour le secouer, l’émouvoir. Poésie vivante inspirée des performances des poètes de la Beat Generation (Kerouac, Ginsberg, Burroughs, Cassady) et réappropriée par les poètes de la rue, des rappeurs voulant sortir du cadre du hip-hop, il fut initié au début des années 1980 par Mark Smith, à Chicago, sous forme de lectures publiques, pour gagner en popularité et traverser l’Atlantique dans le milieu des années 1990.

Article original : https://gabonreview.com/blog/premieres-joutes-oratoires-des-grandes-gueules-feminines-du-gabon/#ixzz1zflQ0Gh5

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