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Tintamarre au ministère des PME-PMI

Après deux semaines de grève illimitée visant à interpeller le gouvernement pour le paiement de leur prime de rendement, les agents du ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Commerce ont monté le ton, le vendredi 20 juillet.

Malgré le service minimum assuré au sein du ministère des PME-PMI, ses agents affichent un ras-le-bol qui ne peut tromper personne. Ils ont en effet entrepris un tapage, dans une ambiance bon-enfant, avec des satires hors de commun, pour raconter le calvaire.

Les grévistes, qui étaient des agents de la direction générale du commerce (DGC), réclament le rétablissement de la prime de rendement (fonds communs) dont ils bénéficiaient du temps où leur direction était rattachée au ministère de l’Économie.

Malgré le tintamarre qui ressemblait plutôt à une fête, Noah Guy Assoumou, un membre du Syndicat national du ministère du Commerce (SYNACM), a tenu à réexpliciter les raisons de cette grève d’un autre genre : «Ce que, nous, agents du ministère du Commerce reversés aux PME, réclamons c’est, premièrement, un meilleur traitement. Car nous ne sommes pas suivis. Deuxièmement, nous revendiquons les primes de rendement qui nous avaient été attribuées lorsque nous étions au ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, puisque ce chapitre des primes de rendement était budgétisé chaque année. Chaque année en effet, l’État gabonais prend une ligne budgétaire et c’est sur cette ligne que nous sommes payés. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que Madame Yolande Nyonda, le Secrétaire général du ministère du Budget et de la Fonction publique, a pris une décision unilatérale, sans se référer à ses patrons.»

«Elle a donc décidé de couper ces primes de rendement. Le ministère du Commerce est un grand département ministériel. Nous sommes le centre, la mamelle de l’économie dans le monde entier. Si le ministère du Commerce ne peut pas avoir des primes de rendement, ce n’est pas le ministère du Budget qui en aura. Nous réclamons une régie, parce que nous sommes une régie financière. Et là, les délégués provinciaux doivent rendre des comptes parce qu’ils font des rentabilités. Ils font des recouvrements sur le terrain et cet argent, on ne sait pas à qui ils le reversent. Et c’est aussi pour cela que le SYNACM attire l’attention du gouvernement qui doit voir quelle direction prend cet argent», ajoute le syndiqué.

Pour une uniformisation des traitements, les agents des PME se sont directement ralliés à leurs collègues pour réclamer le rétablissement de ces primes qui ont été coupées dans ce ministère. Le ministre des PME, Fidèle Mengue M’Engouang, a rencontré, la semaine dernière, les responsables du Syndicat. Mais rien de concret n’est sorti de cette réunion. Ce vendredi 20 juillet, une autre réunion déterminante a été organisée qui s’est étirée jusque au coucher du soleil.

La grève risque d’être longue et dure. «Nous ne reprendrons pas le travail tant que cette prime n’est pas payée à l’ensemble des agents de notre ministère», a martelé Chantal Makosso, porte-parole des grévistes cité par notre confrère, Ogooué infos.

Toutes choses qui portent à croire que si rien n’est fait dans les brefs délais, on devrait aboutir à une paralysie totale du ministère des PME dont le rôle est essentiel dans l’économie nationale.

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