Le gouvernement gabonais a construit un complexe industriel de traitement de bois afin de contenir l’exportation des grumes.
Cette infrastructure vient consolider la décision interdisant la vente des bois non transformés qu’avaient prise les autorités du Gabon il y a deux ans. Dorénavant, les bois ne pourraient être vendus sans passer par les usines gabonaises. Ce projet qui a coûté 67 millions de dollars US, a bénéficié de l’appui de la Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC) à hauteur de 15 millions de dollars US.
Le nouveau complexe industriel de la Société Nationale des Bois du Gabon va résoudre le problème lié à la gestion des capitaux détenus essentiellement par les expatriés. Les performances des outils de transformation et la qualité de la main d’œuvre permettront l’écoulement facile des bois traités et transformés localement. La direction de la société gabonaise des bois attend déjà de meilleures perspectives. Avec cette nouvelle politique, le Gabon veut devenir un acteur majeur dans le secteur du bois et contrôler le trafic illégal de ses essences.
Par ailleurs, dans le souci de renforcer la gestion de ses bois, le gouvernement a aussi mis en place une agence chargée d’assister techniquement les propriétaires des forêts communautaires dans les transactions liées à l’exploitation de leurs domaines. L’industrialisation du secteur du bois a entrainé des performances au sein de la filière. La part de cette dernière dans le Produit Intérieur Brut (PIB) a d’ailleurs augmenté de 3,5%. En dépit des critiques émises par certains experts nationaux, l’arrêt d’exportation des grumes non transformés a boosté le secteur du bois.
Toutefois, le rendement-matière des industries gabonaises de transformation ne représentent que 60%. Il faudrait certainement un peu plus d’effort pour qu’il atteigne la barre de 100%.