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La CNAMGS: une avancée notable de la protection sociale au Gabon

En 2011, notamment le 16 août à la veille de la Célébration de la fête de l’indépendance du Gabon, le président Ali Bongo Ondimba avait instruit la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et le gouvernement d’«imaginer les voies et moyens d’instauration d’un système plus humanisé et solidaire pour ces cas de force majeure qui ne laissent personne à l’abri». Un an après, qu’en est-il ?

Aujourd’hui, que l’on soit de l’opposition ou de la majorité, les violons s’accordent pour reconnaître que la CNAMGS est l’avancée notable de la politique de protection sociale au Gabon. En cela, la CNAMGS est même devenu l’exemple sur lequel les autres pays du continent prennent appui pour lancer leurs actions dans ce domaine.

Avant les Burkinabé récemment, ce sont les Maliens et bien d’autres nations qui ont fait le déplacement de Libreville pour s’enquérir de l’expérience de cette structure qui couvre les Gabonais économiquement faibles (GEF) ainsi que les fonctionnaires de l’administration publique en attendant l’immatriculation des personnels du secteur privé. L’assurance maladie obligatoire devient universelle au Gabon.

La CNAMGS a en effet mis en place dans les structures hospitalières publiques du pays, ainsi que chez les partenaires privés, des bureaux d’accueil chargés de l’orientation des malades dans ces structures. Certains fonctionnent 24 heures sur 24 avec des rotations afin d’optimiser le rendement et apporter le réconfort recherché aux patients.

Cette donne est venue répondre au souhait du chef de l’État qui voulait une «meilleure prise en charge des malades assurés dans les hôpitaux publics en identifiants et en sanctionnant tout système informel de soin privé».

Cette action continue de s’améliorer avec le début de l’autonomisation des délégations provinciales. Car, neuf délégations ont été installées dans les provinces du pays et actuellement, il est envisagé de les rendre autonomes afin qu’elle puisse procéder au paiement des factures sur place, sans avoir à attendre Libreville. Une initiative de la direction générale qui souhaite réduire considérablement le temps de traitement des feuilles de soins et autres factures pour la satisfaction générale de toutes les parties : assurés, prestataires, CNAMGS et Etat gabonais.

Cette action n’a pas du tout été une sinécure. L’on a vu des responsables de la CNAMGS dénoncer des cas de fraude et de surfacturations qui pouvaient pousser cette structure vers les abimes.

«Au moment où notre pays force l’admiration des autres pays africains, grâce à son nouveau système d’assurance maladie, il regrettable de constater que certains acteurs incontournables de ce système veuillent torpiller cette belle œuvre sociale, en organisant la fraude», avait dénoncé le docteur Ndong Youssouf, Directeur du Contrôle Médical et de la Lutte contre la Fraude à la CNAMGS.

Des sanctions rigoureuses avaient été prises à cet effet, non sans avoir rappelé à l’ordre ceux qui avaient commis ce genre d’acte. Une pédagogie a de ce fait été menée afin de présenter cette structure qui a tout le moins est cette «poule aux œufs d’or» pour tous.

Au-delà, pour que ceux qui participent à sa mise en œuvre effective sur le terrain se sentent concernés, un arrêté sur proposition de la CNAMGS a été pris portant clé de répartition des recettes générées par les structures sanitaires publiques. Et chaque personne qui intervient dans cette chaine de solidarité doit en être bénéficiaire, de la technicienne de surface au directeur.

A propos des listes des médicaments remboursables, la CNAMGS a tout fait pour qu’elle soit respectée. Et aujourd’hui, elle est respectée à plus de 85 % par les prescripteurs. Toute chose qui tend d’ailleurs à s’améliorer, malgré les résistances. Ce qui fait que la CNAMGS a passé des accords ou conventionnement avec 85 formations sanitaires publiques dans le pays, 8 dans le parapublic et 23 dans le privé. En même temps, des accords ont aussi été passés avec 83 pharmacies et dépôts pharmaceutiques.

Si actuellement, les travailleurs du secteur privé ne sont pas encore pris en charge, cela ne saurait être imputable à cette structure. Le fonds n’étant pas encore disponible quand bien même les responsables mènent déjà des tractations pour les opérations qui devront débuter dans les meilleurs délais. Ceci après le passage de témoin entre la Caisse nationale de sécurité sociale et la CNAMGS. Cependant, le Trésor public reverse déjà à la CNAMGS la Redevance Obligatoire à l’Assurance Maladie (Roam), la taxe transfert de fonds, tout comme les fonds des allocations familiales sont disponibles par émissions de titre par le Trésor public.

Au regard de ce qui précède, même s’il y a encore des manquements, la CNAMGS peut se satisfaire d’avoir fait un bon bout de chemin. Le gouvernement, notamment le ministère de la Santé doit faire le reste en affectant de manière parcimonieuse les effectifs dans tous les établissements hospitaliers du pays, en apportant des moyens pour la réfection ou la dotation de ces infrastructures en plateaux techniques adéquat.

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