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Grand banditisme, corruption, crimes rituels et protection des citoyens

C’est en rappelant le rôle fondamental de la justice dans un État de droit qu’Ali Bongo a présidé, le 29 août à Libreville, la session ordinaire du Conseil supérieur de la Magistrature. Une séance de travail que le chef de l’État a placé sous le signe de la chasse aux délinquants.

En effet, rapporte le communiqué ayant sanctionné ces travaux, le chef de l’État a particulièrement insisté sur «l’intensification de la lutte contre toutes les formes de délinquance, afin d’installer durablement l’ordre public dans notre pays et plus encore, de le réconcilier avec sa tradition de terre d’accueil».

A ce titre, poursuit le texte, «il a instruit madame le ministre de la Justice, Garde des sceaux, de mesures claires, afin qu’une forte réponse soit donnée au grand banditisme qui menace la paix concitoyens». D’où les félicitations d’Ali Bongo sur l’organisation des sessions criminelles et des audiences foraines ainsi que de la convocation du conseil de discipline.

Climat des affaires oblige, le président du Conseil supérieur de la Magistrature a attiré l’attention des personnels judiciaires sur la nécessité de lutter contre la corruption pour favoriser l’investissement direct étranger et local. S’agissant de la sempiternelle question des crimes rituels, Ali Bongo a souhaité que «ces pratiques barbares et ridicules soient punies avec une extrême sévérité».

Là-dessus, tout le monde est d’accord, mais le pays entier attend toujours les premières sentences contre les hautes personnalités impliquées dans ces «pratiques barbares». Pour rappel, l’Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon a recensé 40 cas de crime rituels dans le pays en 2008, 42 cas en 2009, 37 en 2010, et selon sa dernière communication, 62 en 2011 concernant 28 enfants, 20 femmes et 14 hommes.

Sur un tout autre plan, le président du Conseil supérieur de la Magistrature a recommandé au pouvoir judiciaire, dans le cadre des droits humains, de veiller strictement à ce que soit mis «un terme à la spoliation de veuves et d’orphelins, attitude contraire à nos valeurs traditionnelles». Il va sans dire que la continuation de ce phénomène fait tâche au tableau d’Ali Bongo, dont l’épouse est l’initiatrice à l’ONU de la Journée internationale de la veuve.

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