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Crimes rituels : Gabriel Ekomi Eyéghé entendu au Sénat

Le sénateur Gabriel Ekomi Eyéghé, accusé par un assassin, lors des sessions criminelles spéciales, d’être le commanditaire du crime d’une fillette de 12 ans, a été auditionné, le mercredi 5 septembre 2012, par la commission ad hoc chargée d’apprécier l’éventualité de la levée de l’immunité de ce parlementaire du Komo Kango.

Cité le 8 mai 2012 dernier devant la Cour Criminelle de Libreville, par Aristide Pambou Moussounda, condamné à perpétuité pour l’assassinat d’une fille de 12 ans, le sénateur Gabriel Ekomi Eyéghé avait vu son immunité parlementaire demandée à la levée par le ministère de la Justice. Une opération qui devrait lui permettre de répondre devant les tribunaux afin de prouver le contraire et, peut-être, se blanchir.

Depuis lors, voulant faire les choses dans les règles de l’art, le Sénat avait commis une commission ad hoc composée de quelques Sénateurs du bureau de cette institution, avec mission d’auditionner leur collègue avant une quelconque décision. Ce conformément à l’article 38 de la Constitution et des articles 71 et 72 du règlement du Sénat.

Gabriel Ekomi Eyéghé était accompagné pour cette audience par ses conseils, notamment les avocats Francis Nkéa et Gisèle Eyué. Pour ceux-ci, le dossier, qu’ils estiment vide, engagé contre leur client n’a pas respecté les principes de base de la levée de l’immunité parlementaire.

«A ce niveau de la consultation, on peut dire que la demande n’est ni sérieuse, ni loyale et encore moins sincère», ont-ils déclaré en relevant que la mission de la commission ad hoc et le bureau du Sénat est de vérifier que la procédure a été respectée.

Les deux avocats précisent que pour qu’il y ait levée de l’immunité parlementaire, il faut commencer «par une poursuite qui est développée par le ministère public, notamment au niveau du procureur de la République, et une fois que l’accusation est suffisamment étayée, la procédure est transmise au Procureur général qui, à son tour, la transmet au ministère de la Justice, qui la dépose enfin au bureau du Sénat».

Ces avocats contestent donc la procédure puisque le dossier ne présente que deux correspondances, notamment celle du procureur et celle du ministère de la justice, adressées au bureau sénat. Il faut en conclusion rejeter cette demande.

Entretemps, les détracteurs du sénateur lui demandent, au nom de sa longévité aux affaires, de démissionner pour laisser la place à une nouvelle génération d’élus, mais surtout pour mieux se consacrer à la justice. Car, comme l’indique le parlementaire incriminé dans ses écrits parus dans le journal Le Temps du 22 août 2012, il siège au parlement (Assemblée nationale et Sénat) depuis 1990.

On devra donc attendre le 31 octobre 202 prochain pour être fixé sur cette audience, les conclusions du bureau du Sénat étant attendues ce jour là.

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