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Les commandos de TV+ outrepassent l’annonce de Ndongou

L’ouverture d’une enquête, annoncée par le ministère de l’Intérieur et demandée par l’ONG Reporters sans frontières, visant les auteurs de l’attaque manquée contre les installations de la chaîne de télévision privée TV+, semble ne pas avoir inquiété les indélicats qui ont récidivé.

La chaîne de télévision privée appartenant à l’opposant André Mba Obame a de nouveau enregistré, dans la nuit du 6 au 7 septembre dernier, une attaque, la troisième en moins d’un mois. Celle-ci qui est intervenue un jour après le communiqué du ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, qui annonçait l’ouverture d’une enquête suite aux différentes agressions terroristes. Notamment après celle de la nuit du 4 au 5 septembre où un vigile a été agressé sauvagement par un commando entraînant un traumatisme crânien et d’autres blessures, suivie d’une autre sur le site d’émetteur de TV+ situé au quartier Nkembo à Libreville.

Franck Nguéma, le président-directeur de la chaîne de télévision, indique que «dans la nuit du 6 au 7 septembre dernier, vers 5h du matin, un groupe commando de 10 personnes armées et portant des cagoules ont une fois de plus fait une descente au site émetteurs de TV+ situé à Nkembo à Libreville. L’accès aux locaux où sont installés les émetteurs TV leur étant difficilement accessible désormais, et après avoir maîtrisé les deux vigiles à l’extérieur des locaux de TV+ avec leurs armes, il (le commando) s’en est pris aux équipements de réception satellite en plein air en les sabotant».

Ce énième acte qui intervient vingt quatre heures après la déclaration du ministre Ndongou à la suite de l’attaque du 4 au 5 septembre dernier, laisse penser selon le directoire de TV+ Gabon, que ces commandos considèrent que les mesures du ministre de l’Intérieur sont des effets d’annonce sans lendemain effectif sur le terrain (comme le gouvernement gabonais en a coutume) ; et qu’ils (les commandos) sont au-dessus des lois de par leurs commanditaires. Car, on peut se demander «à qui profite le crime», selon l’expression clé des enquêteurs policiers.

«La direction générale de TV+ Gabon malgré les intimidations, les menaces et les attaques terroristes, réitère son engagement en tant que média privé, libre et indépendant, à développer sur les antennes de TV+ les informations en relation avec les préoccupations sociopolitiques des populations gabonaises, dont la paupérisation s’est accentuée fortement depuis l’accession à la magistrature suprême d’Ali Bongo Ondimba en 2009», a déclaré Franck Nguéma.

«Un État qui persiste systématiquement à bâillonner la presse, soit c’est le Conseil national de la communication, soit ce sont des commandos armés, n’est qu’une dictature. Et le Gabon malheureusement en est une depuis qu’Ali Bongo Ondimba s’est hissé par effraction à la tête de l’État gabonais», a-t-il conclu.

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