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La police et le syndicat des transporteurs discutent sur le racket

Jean-Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), a échangé avec le commandement en chef de la police, emmené par le général Léon Mistoul. Il s’est agit, particulièrement pour le syndicaliste, de dénoncer la recrudescence du racket orchestrée par la section moto de la Police.

Après moult mouvements d’humeur pour dénoncer les abus dont ils sont victimes de la part des agents véreux des forces de l’ordre et de sécurité, les transporteurs urbains, emmenés par leur président, Jean-Robert Menié, ont trouvé bon de s’adresser directement à la hiérarchie de la Police nationale. Ils ont de ce fait été reçus, le jeudi 13 septembre, par le commandant en chef de la Police nationale, Léon Mistoul, accompagné de ses collègues. L’objectif, pour le responsable du Syltteg, était de présenter, preuves à l’appui, les exactions menées par les policiers vis-à-vis des transporteurs.

Il ne se passe plus en effet un jour sans que les transporteurs, notamment les taximen, ne se plaignent des agissements des policiers, particulièrement ceux de la section moto qui trouvent, à tous les coups, des prétextes pour leur coller une amende. Un manège qui s’achève bien souvent par des pots de vin, glissés sans aucun document justificatif en contrepartie. Un taximan s’en est expliqué : «vous savez qu’il y a parfois des zones où il est difficile de se garer pour déposer un client. Si vous avez la malchance et qu’un motard arrive, il ne va pas réfléchir sur la situation et il vous collera simplement une amende pour mauvais stationnement. Devais-je partir avec le client arrivé devant sa maison? Cela ne prend que quelques secondes pour le laisser, mais on finit avec de gros problèmes. Vous comprenez que ne pouvant pas perdre une journée de travail, on est dans l’obligation de faire profil bas et de donner quelque chose pour qu’il nous laisse. C’est comme ça que ça fonctionne».

Jean-Robert Menié n’a pas manqué de citer certains policiers coupables, non sans présenter les preuves de leur culpabilité. Il a de ce fait demandé l’implication du patron de la police pour qu’un terme soit mis à ce phénomène qui n’honore pas la police dans son ensemble. Répondant au leader syndical dont il a salué l’initiative, le commandant en chef de la Police a promis de tout mettre en œuvre pour tordre le cou, dans ses troupes, à ces comportements d’un autre âge.

Au terme de cette réunion, le brigadier chef Pierre Stanislas Ngoulou, chef adjoint de la section moto, a réuni ses troupes, sur instruction de la hiérarchie, pour mettre en garde les agents véreux mais surtout marteler les principes de travail des motards et leur rappeler comment réagir face aux difficultés. Il a, à cet effet, indiqué que s’il arrive qu’un usager interpelé refuse de s’exécuter, le policier doit simplement informer son chef de section et faire constater le manquement. En outre, toutes les infractions doivent être mentionnées sur des fiches comportant les noms, prénoms et les matricules des policiers ainsi que le montant de la contravention à payer au trésor public. Il a enfin indiqué qu’il est strictement interdit aux policiers d’entrer dans les voitures pour s’emparer des documents afférant à la conduite du véhicule ou encore de porter main à un usager.

On note que les forces de l’ordre qui écument les routes du pays n’arborent pas toujours leurs matricules. Ce qui devrait permettre à la population abusée de se rendre directement dans les postes de police et de gendarmerie pour les dénoncer. Quoi qu’il en soit, on souhaite vivement que le commandement agisse davantage en sanctionnant les policiers véreux aux yeux du monde. L’exemple valant mieux que la leçon.

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