Prévu ce 17 septembre sur l’ensemble du territoire national, le concours spécial d’entrée dans les établissements publics a été reporté à une date ultérieure. Aucune raison officielle y relatif n’a été communiquée par le ministère de l’Éducation nationale.
Selon une source cité par le quotidien L’union, «il est même possible que ce concours soit annulé cette année dans les établissements publics, au profit des établissements de l’enseignement technique, qui ont un réel déficit au niveau des effectifs». Si d’aucuns estiment que les conditions d’organisation de ce concours sont à l’origine du report, d’autres l’imputent à un manque flagrant de structures d’accueil.
En effet, à Libreville comme à Port-Gentil, qui concentrent l’essentiel de la population gabonaise, aucune école ou nouveau bâtiment n’est sorti de terre cette année pour accueillir les lauréats et autres élèves admis en classe de 6e. Incompréhensible, diraient certains, d’autant plus que les élèves avaient déjà déposé leurs dossiers dans les établissements d’accueil, et que la Direction générale des examens et concours avait également publié les listes des élèves candidats retenus pour le concours.
Si rien n’est fait d’ici la rentrée des classes, prévue le 1er octobre prochain, ce serait un échec retentissant pour le gouvernement, vu l’objectif assigné au concours spécial d’entrée dans les établissements publics. Ce concours vise en effet à relever le niveau scolaire des jeunes gabonais et à offrir une chance d’intégration dans les établissements publics aux jeunes lycéens et collégiens des établissements privés laïcs non reconnus et aux jeunes momentanément déscolarisés.
Initié en 2011, ce concours vise également à se substituer aux inscriptions anarchiques. Une initiative louable, qui portait cependant en elle les gênes de son échec : l’absence de structures d’accueil, déjà évoquée à l’époque par la Convention nationale des syndicats de l’Éducation (Conasysed). Ce qui lui avait valu les «railleries» du ministre de l’Éducation.