La Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), dans un souci de la proximité avec les assujettis, a entrepris d’ouvrir des points focaux à l’intérieur du pays. A cet effet, les provinces du Haut-Ogooué et de la Ngounié ont été les premières à recevoir leurs bureaux en présence du président de la Commission, Vincent Lebondo Le-Mali.
«Il n’était pas normal qu’un assujetti parte de Franceville, Okondja ou Moanda pour Libreville à la recherche d’une Déclaration de biens qu’il peut obtenir sur place», a fait remarquer le 24 septembre dernier, Vincent Lebondo Le-Mali.
Le service de communication de la CNLCEI structure, qui relaie l’information, a indiqué qu’à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, le point focal est situé au siège de la Chambre Provinciale des Comptes.
A Mouila, il a été procédé au lancement des activités de la Cellule d’information de la Commission pour la Ngounié. Les locaux sont également au sein de la Chambre Provinciale des Comptes.
Pour ces structures qui sont lancées dans une phase expérimentale, le président de la CNLCEI a précisé qu’elles permettront aux «techniciens de collecter les informations utiles au bon fonctionnement de la Commission et de mieux renseigner les usagers».
A son tour, le commissaire-membre du CNLCEI, Jean Bernard Moussavou Moussavou, qui a procédé à la réception du bureau de Mouila, a déclaré à la presse locale qu’il s’agissait, par ces initiatives, de «rapprocher la Commission des services déconcentrés et décentralisés, en d’autres termes, des dépositaires de l’autorité de l’Etat, mais aussi d’assurer le relais des actions de la CNLCEI dans la province».
La Commission, dont l’une des missions porte sur la prévention contre l’enrichissement illicite, met de ce fait désormais à l’intérieur du pays, à la disposition du dépositaire de l’autorité de l’Etat en provinces (Gouverneur, Préfet, Présidents de l’Assemblée Départementale, Conseiller Municipal, Départemental, agent public…) des formulaires de Déclarations de biens.
Ces services décentralisés répondent ainsi de la nécessité d’apporter l’information auprès de tous les citoyens. Le président de la CNLCEI en a profité pour demander aux «citoyens de s’impliquer, chacun à son niveau, dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite pour que le Gabon sorte de la zone endémique dans laquelle il se trouve actuellement ».
La stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux en cours d’élaboration participe de cet engagement à réduire significativement ces maux, principaux freins au développement durable.
Et c’est dans ce contexte que La Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite et l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) organisent, le 5 octobre 2012, au Sénat, un Atelier de restitution et de validation du rapport de l’état des lieux et du diagnostic de la lutte contre la corruption et du blanchiment des capitaux au Gabon. Une rencontre dite d’analyses, de commentaires et d’observations placée sous le patronage du Premier ministre, Raymond Ndong Sima et en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).