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France: Naturalisation : l’UMP accuse Valls de «brader» la nationalité

Le député UMP Eric Ciotti, le 16 juin 2011 à Nice. (Photo Sebastien Nogier. AFP)
RÉACTIONS – Eric Ciotti, Michèle Tabarot et Christian Estrosi montent au créneau pour dénoncer l’assouplissement des critères de naturalisation.

Eric Ciotti, secrétaire national de l’UMP à la sécurité, soutien de François Fillon pour la présidence du parti, a dénoncé jeudi l’assouplissement des critères de naturalisation annoncé par Manuel Valls, jugeant «irresponsable» et «dangereux» de «vouloir brader la nationalité française».

«Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a confirmé ce jour la volonté du gouvernement de revoir à la baisse les critères permettant d’accéder à la nationalité française», a déploré le député et président du conseil général des Alpes-Maritimes dans un communiqué.

«La France est un des pays les plus accueillants en matière d’immigration. Pour autant, ne peut pas être Français qui veut. La nationalité française doit se mériter et doit supposer un certain effort (…) Vouloir la brader comme le souhaitent les socialistes ainsi que leurs partenaires communistes et écologistes est totalement irresponsable et dangereux», a-t-il ajouté.

«Alors que Nicolas Sarkozy et François Fillon ont souhaité renforcer le parcours permettant d’accéder à la nationalité» avec «des critères précis tels qu’un certain niveau de maîtrise du français, une connaissance minimale de l’histoire de France et la signature d’une charte « des droits et des devoirs du citoyen », les socialistes voudraient transformer la citoyenneté française en une citoyenneté au rabais», dénonce encore Eric Ciotti.

«Indignation»

La déléguée générale de l’UMP Michèle Tabarot (photo AFP), qui soutient quant à elle Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, a elle aussi exprimé son «indignation» vis-à-vis de cette «grande braderie de la nationalité française».

Selon elle, «la gauche est en train de remettre en cause l’essence de l’intégration républicaine qui permet au terme d’un parcours exigeant de devenir Français».

«Demander à un étranger de connaître notre langue, notre culture, notre histoire, nos valeurs n’est pas une discrimination. C’est au contraire un message fort de la France, qui est prête à accorder sa nationalité dès lors que la personne concernée manifeste sa volonté et son adhésion au pacte républicain», ajoute la députée-maire du Cannet (Alpes-Maritimes).

Et d’enchaîner : «Après l’assouplissement des critères de régularisation des clandestins, le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales, cette nouvelle mesure inacceptable est une étape supplémentaire dans le plan caché de la gauche qui consiste à tout faire pour confisquer le pouvoir en séduisant le vote communautariste à défaut de conserver le vote populaire».

«Refusés ailleurs»

De son côté, l’ancien ministre UMP Christian Estrosi (photo AFP) a dénoncé «une circulaire qui supprime tout attachement à la Nation ou au mérite».

Pour Manuel Valls, affirme le député-maire de Nice dans un communiqué, «les critères de naturalisation sont ne pas parler français, ne pas avoir de ressources et donc vivre de l’assistanat, être sur le territoire français depuis très peu de temps et si possible avoir été en situation d’immigration irrégulière auparavant».

«La France n’a pas pour vocation d’accueillir tous ceux qui ont été refusés ailleurs», lâche-t-il encore.

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