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L’UFC sur les pas de la COD et du HCR ?

Exclu de l’Union des Forces du Changement, Louis-Gaston Mayila emporte avec lui une partie des sympathisants de l’opposition et laisse derrière lui un regroupement de partis politiques qui risque de tomber dans les mêmes travers que les précédents regroupements tels que la COD ou le HCR.

L’histoire des regroupements des partis politiques au Gabon est longue et faite d’échecs, de déception et d’existence éphémère. Pour ne parler que de l’ère post-parti unique, il y a eu dès 1990, la coordination de l’opposition démocratique qui comptait dans ses rangs parmi les icônes de la résistance politique au Gabon, Simon Oyono Aba’a, Jean-Pierre Nzoghe Nguema ou Pierre Louis Agondjo Okawè. L’expérience a tourné court suivant les appétits de certains et notamment du leader du Morena des bucherons de l’époque aujourd’hui clairement installé dans la majorité. Puis il y a eu le Haut Conseil de la Résistance qui tenta de tenir face à ce qu’il considérait comme un pouvoir illégitime issu des élections du 5 décembre 1993 et qui avait vu Omar Bongo en sortir vainqueur. Le HCR mourut de sa belle mort au lendemain des accords de Paris où beaucoup de leaders tournèrent de veste en négociant pour leurs propres intérêts.

Plus proche, il y a eu au lendemain de l’élection contestée d’Ali Bongo la création de la CPPA avec les Zacharie Myboto de l’UGDD, Pierre Claver Zeng du MAD ou André Mba Obame. La CPPA réussit à peu près à se mouvoir en Union Nationale, moins quelques hommes.

Et depuis le 9 septembre dernier, il y a l’Union des Forces du Changement dont l’un des leaders était il y a quelques temps encore Louis Gaston Mayila. Cette nouvelle force avait marqué ses ambitions dès le début. Seulement, moins de deux mois après, l’UFC semble tomber dans les mêmes travers que les regroupements politiques précédents. Disputes, malentendus et exclusions ont repris, de quoi inquiéter même si l’opposition tente de rassurer les populations.

Mais Jean Eyeghe Ndong estime que « les gabonais savent qui est opposant et qui ne l’est pas. Ce n’est pas parce que Mayila est parti que ce regroupement de partis politiques va disparaître ».

La victime du jour c’est donc le président de l’UPNR. Une exclusion qui va peut-être le jeter dans les bras de la majorité. L’homme vient peut-être, par sa propre intervention sur une chaîne d’Etat, d’enterrer toute la crédibilité et la confiance qui lui était accordée par les sympathisants de l’opposition.

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