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France: Les mauvaises conditions de vie de l’étudiant gabonais passées au peigne fin au Havre

De nombreux étudiants gabonais du Havre, petite commune française du nord-ouest, ont exprimé leur mécontentement et leur désolation face aux suppressions abusives et brutales de bourses dont ils sont victimes par centaines, au cours d’une séance de travail avec le Délégué Fédéral de l’Union des Jeunes du Parti Démocratique Gabonais (UJPDG) de France, Vivien Péa.
Les étudiants gabonais du Havre ont dénoncé une application brutale et sans transition des textes qui frappent de plein fouet les étudiants les plus défavorisés et en milieu de parcours.
Une applicabilité progressive et souple des textes, avec en prime la mise en place d’un moratoire, aurait été plus judicieuse, selon les étudiants, afin d’éviter les perturbations de scolarité et de qualité de vie pendant leur cursus. Cela aurait permis, notamment aux familles de ces derniers, de se préparer à affronter certaines réalités sans l’appui de l’Etat gabonais.
De nombreuses suspensions de bourses ont, en l’occurrence, occasionné de nombreuses irrégularités administratives dues à l’impossibilité pour certains étudiants de remplir les conditions d’éligibilité au titre de séjour, faisant de plusieurs compatriotes des «sans-papiers», avec un sentiment d’abandon par l’Etat gabonais.
Le passage de la gestion des boursiers du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) à Campus France a causé d’importants désagréments. Parmi ceux-ci, les étudiants gabonais du Havre ont noté d’une part, la concentration par campus France de ses activités dans la seule ville de Paris, ce qui handicape considérablement les étudiants de provinces n’ayant ni le temps nécessaire, ni les moyens financiers de se rendre régulièrement à Paris pour le suivi de leur dossier. D’autre part, l’incapacité de Campus France à se porter garant pour la location de logement étudiant, ce qui empêche d’ailleurs les étudiants gabonais, y compris les boursiers, d’y accéder facilement. La présence d’un garant étant indispensable à l’établissement d’un contrat de bail, l’équation devient alors difficile à résoudre quel que soit le statut de l’étudiant.
Pour Vivien Péa, les griefs qui font aujourd’hui l’objet du bras de fer entre l’agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) et les étudiants proviennent de textes législatifs et réglementaires existant bien avant que leur stricte application ne soit opérée par les nouveaux responsables.
«Il revient désormais au législateur de se pencher sur la question, afin de modifier les paramètres pris en compte dans le renouvellement et l’attribution des bourses d’étude, en les rendant beaucoup plus souples et favorables à l’ensemble des étudiants», a expliqué le Délégué Fédéral de l’UJPDG-France à ses compatriotes.
Vivien Péa a pris enfin l’engagement ferme de sensibiliser ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans ce dossier, afin que désormais, siègent lors des commissions d’attribution et de renouvellement de bourses, des représentants de la communauté étudiante.
En attendant, des étudiants gabonais du Havre comme d’ailleurs sont partagés entre remords et chagrins et gardent les yeux rivés sur le numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui avait pris l’engagement qu’il ne sera heureux que lorsque chaque gabonais le sera également.

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