L’école primaire Saint-Martin « des Apindji », vieille de plus de 70 ans et située au village du nom éponyme, à une trentaine de kilomètres de la Mouila, chef lieu de la province de la Ngounié (sud), dans le canton Dibadi affiche désormais salles vides à l’image de la petite bourgade.
L’école St-Martin des Apindji, vieille de plus de 70 ans, n’avait jamais connu pareille absence d’élèves. Pour cette année scolaire 2012-2013, le directeur de l’école, Charles Disselet, n’a pas eu d’autre choix que de se remettre à la disposition de son administration pour attendre une autre affectation.
Une situation imputée à la multinationale singapourienne, Olam, qui recrute les bras valides dans ce village afin d’aller travailler dans les champs de palmiers. Les parents, d’élèves à la recherche d’un mieux être social , sont obligés de s’installer à Mouila vu que la société ne met jusqu’ici aucun moyen de transport pour le personnel pris dans les différents hameaux. « Je n’ai plus de mari, Olam nous donne le travail, donc j’ai quitté le village avec mes enfants. Eux aussi travaillent avec moi », laisse entendre B.M.
Depuis plusieurs années, ce village se vide de ses habitants faute de véritables activités génératrices de revenus. Si le projet de plantations de palmiers à huile de la société Olam Gabon a été salué sur le plan socio-économique par les populations de la zone, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’éducation. Parmi les conséquences dénoncées par les villageois, on note la fermeture de l’école de l’ancienne mission catholique Saint-Martin encore appelé village Ovagha.
