Des experts aéronautiques des pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) discutent depuis mercredi à Libreville sur le thème ‘’la supervision de la sécurité aérienne sous- régionale’’ en prélude à la réunion prochaine des ministres en charge de l’Aviation civile.
Pour le Directeur Général de l’Agence nationale de l’aviation civil (Anac), M. Dominique Oyinamono, qui a exprimé cette préoccupation dans un contexte marqué par des mutations techniques, ‘’la sécurité est la première des attentes d’un système d’aviation civil’’, pour qui ‘’la Cemac ne s’aurait être en marge’’.
La moyenne mondiale au niveau du taux de non conformité aux règlementations internationales serait de 30% selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Le pourcentage des 17 pays membres affiliés à l’Agence pour sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) tourne autour de 57%.
Au niveau des pays membres de la Cemac le taux de non conformité aux règlementations internationales est de 60%. ‘’Plus le chiffre est élevé, plus la performance est mauvaise’’, a conclu M. Oyinamono.
Les experts devraient procéder à la définition des mesures devant conduire à l’assainissement du marché de transport aérien dans la sous région et de contribuer à l’application de la décision de Yamoussoukro qui fixe le cadre de coopération et de l’intégration africaine. Ils devront également examiner le code de l’aviation civile des Etats membres de la Cemac et l’accord entre l’Union Européenne et la Cemac, notamment sur certains aspects relatifs aux services aériens.
Un autre point lié à la gouvernance de la compagnie aérienne ‘’Air Cemac’’, la négociation du partenariat avec Air France et à la procédure de nomination du Directeur Général et la négociation du partenariat sera débattu. Au terme de cette réunion, les experts devraient, après analyse concertée, arrêter des propositions à soumettre aux ministres en charge de l’Aviation civile.
