Soixante et un détenus de la prison d’Oyem, capitale provinciale du Woleu-Ntem (nord), ont bénéficié lundi d’une remise de peine au cours d’une cérémonie solennelle en présence du gouverneur de cette province, Gustave Meviane m’Obing, après avoir été gracié par le président gabonais.

Parmi les 61 détenus graciés par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, 47 d’entre eux ont recouvré une liberté totale alors que les 14 autres ont bénéficié d’une réduction des peines. Cette réduction de peine concerne notamment deux mineurs et deux femmes qui étaient incarcérés dans cette prison.

Les prisonniers graciés de nationalité étrangère écopent tout de même d’une interdiction de séjour en terre gabonaise.

Le procureur d’Oyem a pour sa part expliqué que cette mesure n’est nullement politique, elle est plutôt orientée vers une base juridique exceptionnelle, axée sur le social pour donner une chance à ceux qui veulent encore s’intégrer dans la société.

Par ailleurs, a précisé le procureur, Ulrich Arnold Nzoundou Bignoumba, cette remise de peine revêt un caractère administratif judiciaire par le fait que les conditions de détention sont exécrables, elle permet de désengorger la prison devenue trop exigüe.

« Les conditions de détention aujourd’hui dans cette prison ne correspondent plus aux normes dans la mesure où elle a été construite pour accueillir environ 100 détenus or aujourd’hui la population carcérale est en hausse (300 détenus) avec l’augmentation de la délinquance qui prend des proportions alarmantes au niveau de la province », a déclaré le procureur.