Les agents du Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO) sont montés au créneau jeudi contre la pénurie des médicaments dans cette structure.

Selon les agents réunis en assemblée générale le CHRO manque des remèdes de façon criarde au point de mettre en danger les populations qui s’y soignent au quotidien.

« Nous n’avons même pas de condition de travail minimum, il n’y avait ni gants, ni fil, ni glucosé, il a fallu que son mari aille chercher tout cela heureusement elle n’est pas morte », a indiqué le Dr Yves Noël Ecoeuré, agent du CHRO.

Les témoignages recueillis sur place indiquent par ailleurs que le CHRO a enregistré des décès faute de premier soins dû au manque de médicaments dans l’hôpital.

Le CHRO manque également de matériel de travail pour le personnel soignant précisent ces agents. L’hôpital manque de compresse, de sparadrap, de gants et même de fourniture de bureau.

Les agents dénoncent également la présence d’un chirurgien qui racket les patients en monnayant ses services dans un établissement de service public. Ils réclament par ailleurs le payement de certaines de leurs primes.

Pour sa part, la direction de cet établissement justifie cette situation par les retards accusés par l’Office pharmaceutique national (OPN) dans la livraison des médicaments à Oyem.

« Nous connaissons effectivement une pénurie en médicaments étant entendu que nous sommes en fin d’exercice budgétaire et que l’office pharmaceutique national n’a pas livré toute l’année, car étant eux-mêmes en rupture depuis pratiquement un an, c’est presque la même situation partout », a expliqué le directeur du CHRO, Etienne Oyone Bekale.

« Nous attendons que nos partenaires viennent s’acquitter de leurs dettes pour que nous donnions aux personnels leur quotepart, la CNAMGS nous doit six mois d’arriérés nous avons même été obligés de puiser dans le fonctionnement pour commencer à satisfaire certains », a-t-il indiqué pour justifier le retard du payement des primes aux agents.