La société Addax Petroleum traversait déjà une période particulière à laquelle s’est ajoutée une grève déclenchée par les délégués du personnel. Il s’agit d’une grève lancée le 18 décembre dernier à minuit, suite à l’échec des négociations ouvertes après le dépôt d’un préavis le 7 du même mois.
« Nous reprochons à notre employeur le peu d’intérêt qu’il accorde au traitement du personnel », confie Patrick Yenou, délégué.
Les 17 et 18 décembre derniers, sous l’arbitrage de l’inspecteur spécial du travail en charge du secteur pétrolier venu de Libreville capitale du Gabon, Brice Atomo, une tentative de conciliation a été entamée. Les deux parties ne sont parvenues à aucun accord. Et, conformément à l’article 360 du Code du Travail gabonais, il a été convenu de soumettre ce différend à une médiation. Mais, contre toutes attentes, les délégués du personnel ont demandé à leurs collègues d’arrêter les activités sans avoir convoqué une assemblée générale au préalable. Une paralysie qui a surpris la direction d’Addax Petroleum. Les dirigeants de cette société s’insurgent contre une telle démarche.
L’une des conséquences de cette situation est le report, à une date ultérieure, de la cérémonie des décorations de 74 employés initialement prévue pour ce jeudi à Port gentil. Ils devaient recevoir des médailles d’ancienneté et du travail : « en cette période de fin d’année, la direction générale, sous la houlette de Dong Xiawyong, souhaiterait que la médiation sollicitée se tienne dès que possible, dans un climat apaisé et reste confiante qu’une solution sera trouvée dans un court délai ».
Les agents affectés sur les différents sites d’Addax. (Tsièngui, Obangué près de la localité de Mandji, sud-Gabon) et bien d’autres encore, respectent jusqu’ici le mot d’ordre de grève illimitée déclenchée.