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Rapport d’étude de la Campagne « CAN SANS SIDA »

Selon ce rapport d’étude, « 64,2 % des personnes interrogées auraient adopté de nouveaux comportements plus responsables après la CAN ».

Du 21 Janvier au 12 Février 2012, lors de la Coupe d’Afrique des Nations co-organisée par le Gabon et la Guinée-Equatoriale, les messages de sensibilisation pour la prévention du VIH « 3-0 : Zéro Transmission, Zéro Décès, Zéro Discrimination » ont été véhiculés via la campagne « CAN SANS SIDA ».

Après 10 mois, que reste-t-il des messages portés durant la CAN ? La Fondation Sylvia Bongo Ondimba a mesuré l’impact de la « CAN SANS SIDA » sur les comportements individuels. L’objectif étant de savoir si les conseils et informations véhiculés tout au long de cette campagne par tous et pour tous ont effectivement suscité un changement de comportement auprès des populations.

L’enquête effectuée auprès de 260 personnes représentatives de la population cible de la campagne montre des résultats globalement positifs. Les efforts doivent cependant se maintenir et certains messages doivent êtres répétés.

La CAN SANS SIDA

Lancée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba et soutenue par la Confédération Africaine de Football, cette campagne a bénéficié d’une mobilisation sans précédent.Des parrains prestigieux comme Samuel Eto’o et Didier Ovono ont offert leur image pour la lutte contre le Sida. Deux figures emblématiques du football ont accepté de participer au combat : Pelé et Daniel Cousin.

La sensibilisation à Libreville et Franceville, à la télévision, dans la rue, sur les terrains de football ou dans les quartiers a mobilisé 200 volontaires, permis le dépistage de 2100 personnes et la distribution de 488 800 préservatifs.

Résultats de l’étude : Perception de la campagne et changement de comportement

Une majorité des personnes interrogées se dit satisfaite de la campagne (79,6% l’ont trouvé bonne). Cette perception positive a permis de changer les comportements. D’une façon générale, 64,2 % des personnes interrogées déclarent avoir adopté des comportements plus responsables après la CAN.

S’agissant du dépistage du VIH, bien que 51,9% des personnes interviewées avouent que la CAN SANS SIDA les a interpellés sur l’importance du dépistage du VIH, seulement, 30,4% l’ont fait depuis la « CAN SANS SIDA». Ces changements de comportement prouvent une prise de conscience réelle de la gravité de la maladie par les populations. En revanche 33,8 % des personnes interviewées affirment utiliser plus souvent le préservatif. Les personnes qui attestent ne pas utiliser le préservatif déclarent se protéger par l’abstinence (15,64%) ou par la fidélité (27,37%).

Connaissance de la maladie

L’étude menée s’est aussi intéressée à la perception globale de la maladie : la connaissance du virus, des risques de transmission, ce que sont les comportements à risque et quels sont les rapports avec les personnes infectées. Il ressort que 36,9% des personnes interrogées voient la maladie différemment. Les autres ne manifestent pas de résistance particulière aux messages mais déclarent avoir déjà acquis des connaissances sur la maladie, sur les risques de transmission et n’ont donc pas changé ces acquis avec la CAN SANS SIDA. Il est à noter que seules 1,2% des personnes interrogées considèrent la maladie comme étant mystique et se montre totalement résistante à toute forme de sensibilisation.

Discrimination envers les porteurs du virus

63,5 % des personnes interrogées connaissent au moins une personne porteuse du virus. Très majoritairement, 86,9%, la population interrogée considère qu’il faut lutter contre la discrimination que peut subir les malades du Sida. Pourtant, 33,5 % affirment qu’elles éviteraient de manger à table avec une personne séropositive. Ce dernier chiffre, indique clairement l’écart qui existe entre la bonne connaissance des moyens de transmission du VIH par la population et la perception stigmatisante de celle-ci vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH.

La sensibilisation : un impact positif qui doit se poursuivre

Les résultats de l’étude permettent de constater que la campagne de sensibilisation « CAN SANS SIDA » a engendré des changements de comportement vis-à-vis du VIH, tant au niveau des comportements individuels qui tendent vers moins de prise de risque, que dans la perception même de la maladie. En effet, 36,5% des personnes reconnaissent avoir appris quelque chose de nouveau. La perception des personnes porteuses du virus et la relation avec ces personnes reste en revanche assez peu satisfaisante. Il ressort cependant que les mêmes efforts devraient êtres redéployés et étendus à l’ensemble du pays et de manière régulière pour assurer une prise de conscience de tous et tendre vers l’objectif 2015 : « Zéro transmission, Zéro Décés, Zéro Discrimination ».

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