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Ali Bongo Ondimba, de Londres à Doha pour la COP18

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, après son séjour londonien pour présider le premier forum consacré à l’investissement Royaume-Uni/Gabon, est depuis le lundi 3 décembre 2012 à Doha, au Qatar. Il prend part dans ce pays à la dix-huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), et au Forum International sur le sport dénommé Forum Doha Goals.

L’ambition de Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ou COP18 est de définir et de mettre en œuvre les mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Elle s’inscrit comme une conférence de transition et de consolidation importante dans le processus de lutte contre le changement climatique mis en place en 1992 avec l’adoption de la Convention climat.

Pour ce qui concerne le Gabon, depuis son accession à la présidence de la République en 2009, Ali Bongo Ondimba n’a eu de cesse de multiplier des sorties internationales en vue de défendre les positions du Gabon en matière de protection de l’environnement. Cela se matérialise notamment par l’interdiction des torchères, l’interdiction de l’exportation des bois en grume, mais aussi de la volonté de développer un tourisme d’affaire au Gabon, basé sur le respect et la protection stricts des écosystèmes (qui reste, pour le moment, un vœux pieux !).

Cette rencontre de Doha se fixe également comme objectif la limitation à 2 % de l’élévation globale de la température d’ici à 2050. Ceci grâce à une réduction considérable des émissions des gaz à effets de serre.

Selon le porte-parole de la présidence de la République gabonais, Alain Claude Bilie-Bi-Nzé qui annonçait le départ du chef de l’État pour cette conférence, cette rencontre internationale va amener les décideurs du monde à se prononcer sur trois sujets majeurs. Il s’agit de l’adoption formelle de la deuxième période du protocole de Kyoto qui débutera en 2013 (pour une durée de 5 ou 8 ans), avec notamment des engagements quantifiés des pays développés pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre; la finalisation de la mise en œuvre des accords de Cancun de 2010, avec entre autres, les modalités du fonds vert et des autres nouvelles institutions et mécanismes; la négociation du futur accord de lutte contre le changement climatique, engageant pays développés et pays en développement, à adopter en 2015 et qui entrera en vigueur en 2020.

Le Chef de l’État gabonais a voulu sortir des sentiers battus et refrains habituels pour assener ces vérités à un moment crucial ou Dame Nature et les générations futures sont exposées à des dégâts imprévisibles. «Une catastrophe écologique et humaine pointe à l’horizon, mettant en péril des siècles d’innovation scientifique et technologiques qui ont vu des nations et des peuples prospérer» dira Ali Bongo Ondimba. Le Chef de l’État a poursuivi son propos avec ce rappel historique : «En 1992, lorsque nous lancions notre action commune pour stabiliser le Climat Global, nombreux étaient ceux qui avaient les pieds dans l’eau, beaucoup souffraient de la chute des rendements agricoles et bien d’autres faisaient face au pouvoir destructeur des cyclones. A l’époque, nous n’avions peut-être pas pleinement compris les causes de ces catastrophes naturelles. Mais depuis lors, les scientifiques ont quantifié et documenté nos responsabilités respectives dans le processus du changement et de la dégradation climatiques».

Ali Bongo Ondimba a ensuite exposé l’exemple gabonais avec la formulation d’un plan de développement carbone à faible niveau qui se veut une contribution à l’effort collectif de stabilisation du climat. Autre illustration de l’engagement gabonais : une stratégie nationale d’industrialisation avec des efforts réels de réduction et de minimalisation des émissions de gaz, de préservation des forêts. Ces résultats ont pu être atteints grâce à de nouvelles lois et des efforts de gestion initiés par le gouvernement et se poursuivent avec un plan d’utilisation des sols pour optimiser la gestion du territoire.

Le Gabon vient juste d’achever un plan national d’adaptation de ses 800 km de côtes et le Parlement examine une loi sur le Développement durable qui exigera une évaluation d’impact pour tous les projets. Des efforts qui s’inscrivent dans la logique des innovations introduites au niveau institutionnel, notamment avec la création d’un Ministère de l’Économie et du Développement durable avec la mission d’assurer la cohérence environnementale de nos politiques nationales économiques et sociales.

Face aux divisions de toutes sortes, le Président Ali Bongo Ondimba a plaidé pour que le changement climatique soit une question unificatrice pour la communauté des nations au destin partagé. Reprenant une formule qui lui est chère, le Président de la République Gabonaise a réitéré que «le combat contre le changement climatique n’est ni un choix, ni une option, mais une responsabilité politique et morale qui nous contraint à réaliser une vision commune, des actions coordonnées et une solidarité sans faille concernant les moyens nécessaires à l’atteinte de nos objectif.»

Notons que lors de la réunion de la COP 17 à Durban, en Afrique du Sud, l’an dernier, 194 États parties de la CCNUCC s’étaient mis d’accord sur la Plateforme de Durban, qui rassemble plusieurs décisions, notamment le lancement d’un protocole applicable à tous les États membres pour une seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, et le lancement du Fonds vert pour le climat, qui a été créé pour aider les pays en développement à se prémunir des effets des changement climatique et stimuler le développement durable.

A Doha, Ali Bongo Ondimba prend également part au Forum International sur le sport. Une organisation placée sous le patronage de son Altesse Cheik Hamad Bin Khalifa Al-Thani, Emir du Qatar, et organisé par Richard Attias. L’initiative veut rassembler les principaux leaders du monde sportif afin de réfléchir et de proposer des recommandations pouvant faire du sport un moteur majeur de développement. Il s’agit de les amener à participer à l’essor des pays en développement via le financement des infrastructures sportives.

Plus de 300 participants venus du monde entier assistent à ces assises. On y notera la présence de célèbres sportifs tels que Carl Lewis, Ian Thorpe et Marie-José Pérec. De nombreuses problématiques seront abordées à l’instar de l’intégration sociale par le sport, la lutte contre le dopage, la corruption ou l’équilibre économique du sport.

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