Le chef de la délégation du fonds monétaire internationale(FMI), M. Joël Toujas-Bernaté a déclaré, Mardi à Libreville au cours d’une conférence de presse., entrevoir la croissance du Gabon autour de 6 à 7% du PIB réel, selon les conclusions préliminaires d’une mission conduite par cette structure.
Le chef de la mission M. Toujas-Bernaté, qui s’appuie sur les conclusions préliminaires de la mission visant à recueillir les données économiques et financières du Gabon, a relevé à la presse que ‘’les prévisions laissent entrevoir une croissance du PIB réel autour de 6 à 7% en 2013, soutenue par l’exploitation minière, les activités de transformation du bois et les investissements publics’’.
Soulignant le principal risque pesant sur les perspectives économiques du pays, il a indiqué qu’une ‘’baisse des cours du pétrole et du manganèse représenterait environ 90% des exportations de biens et 45% du PIB nominal’’, même si d’autres services marchands bénéficieraient ‘’du niveau élevé de l’investissement public qui devrait occasionner un taux d’inflation annuel moyen modéré autour de 2,5%’’, a-t-il modéré.
La mission du FMI relève que ‘’le Gabon fait face à des défis importants de développement économique et social certes’’, mais selon les conclusions préliminaires de cette mission, il ressort que ‘’le Gabon dispose de ressources naturelles abondantes mais enregistre un taux de pauvreté et de chômage élevé’’, comparant les indicateurs de développement humain du Gabon à ceux de pays à faible revenu.
Elle suggère à l’Etat gabonais d’assurer ‘’la viabilité des finances publiques et des comptes extérieurs tout en tenant compte de la volatilité possible des recettes pétrolières ainsi que la croissance économique forte et bien partagée’’.
Devant l’importance d’assurer une exécution efficace d’un plan ambitieux d’investissement public visant à lever les contraintes liées au manque d’infrastructures qui bloque l’investissement public, elle a préconisé que ‘’les autorités ’élaborent des budgets annuels s’inscrivant dans un cadre crédible et soutenable à long terme’’, l’objectif étant de préserver la stabilité macroéconomique.
La fiscalité pour les ressources budgétaires hors-pétrole devra également être élargie en évitant la multiplication des exonérations fiscales.
La mission a, par ailleurs, encouragé ‘’les autorités à poursuivre les efforts qu’elles déploient pour améliorer l’évaluation, la sélection et le suivi des projets d’investissements ainsi que la budgétisation de leurs coûts d’exploitation et d’entretien’’.
La reforme en cours de la gestion des finances publiques va contribuer justement à améliorer la qualité des dépenses et à dégager des ressources additionnels pour les dépenses sociales et pour stimuler la croissance.
La délégation du FMI a réaffirmé son soutien aux autorités gabonaises à ‘’concentrer leurs efforts sur l’amélioration du climat des affaires et du capital humain, sans laquelle les objectifs du plan de développement seront difficiles à atteindre’’.