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Premiers enseignements de la mission du FMI

A la faveur d’une conférence de presse tenue le 11 décembre à Libreville, des fonctionnaires du Fonds monétaire international (FMI), en visite de consultation annuelle au Gabon, ont déclaré entrevoir pour 2013, la croissance du pays autour de 6 à 7% du PIB réel.

Le siège du FMI à Washington DC © Cliff Owen

S’appuyant sur les conclusions préliminaires de la mission visant à recueillir les données économiques et financières du Gabon, Joël Toudjas-Bernaté, chef de division du Département Afrique du FMI qui a conduit cette mission, a relevé que «les prévisions laissent entrevoir une croissance du PIB réel autour de 6 à 7% en 2013, soutenue par l’exploitation minière, les activités de transformation du bois et les investissements publics», rapporte l’AGP.

Soulignant le principal risque pesant sur les perspectives économiques du pays, il a indiqué qu’une «baisse des cours du pétrole et du manganèse représenterait environ 90% des exportations de biens et 45% du PIB nominal», même si d’autres services marchands bénéficieraient «du niveau élevé de l’investissement public, qui devrait occasionner un taux d’inflation annuel moyen modéré autour de 2,5%».

«Le Gabon fait face à des défis importants de développement économique et social certes», estiment les membres de la mission du FMI. Mais selon les conclusions préliminaires de cette mission, il ressort que «le Gabon dispose de ressources naturelles abondantes mais enregistre un taux de pauvreté et de chômage élevé», comparant les indicateurs de développement humain du Gabon à ceux de pays à faible revenu.

A ce titre, l’institution de Bretton Woods suggère à l’État gabonais d’assurer «la viabilité des finances publiques et des comptes extérieurs tout en tenant compte de la volatilité possible des recettes pétrolières ainsi que de la croissance économique forte et bien partagée».

De même, face à l’importance d’assurer une exécution efficace d’un plan ambitieux d’investissement public, visant à lever les contraintes liées au manque d’infrastructures qui bloque l’investissement public, elle a préconisé que «les autorités élaborent des budgets annuels s’inscrivant dans un cadre crédible et soutenable à long terme», l’objectif étant de préserver la stabilité macroéconomique.

La fiscalité pour les ressources budgétaires hors-pétrole devra également être élargie en évitant la multiplication des exonérations fiscales. Par ailleurs, la mission a encouragé les autorités à poursuivre «les efforts qu’elles déploient pour améliorer l’évaluation, la sélection et le suivi des projets d’investissements ainsi que la budgétisation de leurs coûts d’exploitation et d’entretien».

Rappelons tout de même que, jusqu’à présent, les experts du FMI n’ont guère brillé par leur clairvoyance, ne voyant venir aucune crise économique sérieuse et s’appuyant sur des recettes de gestion publique rigides et mal adaptées aux périodes de transitions économiques. Adeptes de la rigueur et des «ajustements structurels», ils sont aujourd’hui accusés de freiner les politiques de relance et d’avoir peu de compétences en développement durable.

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